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(Redirigé depuis Constitution de l'an III)
Constitution du 22 août 1795
Minute originale de la Constitution de l'an III, décrétée le 5 fructidor an III (22 août 1795) Archives nationales - AE-I-10-12.
Présentation
Titre Constitution de l’an III
Pays  République française (Directoire)
Langue(s) officielle(s) français
Type constitution
Branche droit constitutionnel
Adoption et entrée en vigueur
Rédacteur(s)

commission des Onze :

Régime Première République
Législature Convention nationale
(Convention thermidorienne)
Adoption 5 fructidor an III ()
Promulgation (jour de la Révolution an III)
Entrée en vigueur (jour de la Révolution an III) (pour les dispositions d’effet immédiat)
(4 brumaire de l'an IV) (début de la mise en place des institutions)
Abrogation 1799

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Le texte du préambule encadré par Barras et Bonaparte (aquatinte, représentation antérieure à 1799)[1].

La Constitution de la République française du 5 fructidor an III est la constitution de la Première République française qui fonde le Directoire.

Adoptée par la Convention thermidorienne le 5 fructidor an III (), approuvée par plébiscite le (20 fructidor de l'an III), elle est promulguée par une loi du 6e jour complémentaire an III (), qui la proclame loi fondamentale de l’État[2]. Elle a pour préambule la Déclaration des droits et des devoirs de l'homme et du citoyen de 1795. Sa promulgation est suivie par celle d'un nouveau code pénal, le Code des délits et des peines (1795).

Première constitution républicaine à avoir été appliquée en France[3], elle est la seconde constitution à avoir été adoptée par la Convention — après celle du 6 messidor l'an I () — et est issue du troisième projet de constitution présenté à l'assemblée — après le projet girondin des 27 et 28 pluviôse an I ( et ) puis le projet montagnard du 22 prairial an I ().

La constitution de l'an III entre en vigueur en brumaire an IV avec la mise en place des nouveaux pouvoirs : le 4 brumaire (), la Convention se sépare ; le 8 (), le Conseil des Anciens et celui des Cinq-Cents déclarent être définitivement constitués ; le 10 (), le premier directoire est nommé.

Elle est suspendue le , lendemain du coup d'État du 18 Brumaire, par une résolution du Conseil des Anciens qui établit le Consulat provisoire, avant d'être abrogée par la constitution du 22 frimaire an VIII () qui établit le Consulat décennal.

Parfois surnommée la « Constitution de la peur »[4] selon le mot de l'historien Pierre Gaxotte[5],[6], la constitution de l'an III est, avec ses 377 articles, la plus longue constitution de l'histoire constitutionnelle française[5],[7].

Les républiques sœurs ont eu des constitutions calquées sur celle de l'an III[8].

La rédactionmodifier | modifier le code]

Le gouvernement révolutionnaire supprimé après la chute de Maximilien de Robespierre le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), les Thermidoriens refusèrent d'appliquer la Constitution de l'an I (juin 1793) et élaborèrent celle de 1795 favorable à la bourgeoisie libérale et modérée.

Le 4 floréal an III (), la Convention confie à une commission composée de onze de ses membres — Berlier, Boissy d'Anglas, Cambacérès, Creuzé-Latouche, Daunou, Révellière-Lépeaux, Lesage, Louvet, Merlin, Sieyès et Thibaudeau — le soin de rédiger un nouveau projet de constitution. Un décret du 15 floréal ayant déclaré les fonctions de membre de la commission incompatibles avec celles de membre du Comité de salut public, Cambacérès, Merlin et Sieyès optent pour le comité et sont remplacés à la commission par Baudin, Durand-Maillane et Lanjuinais.

Au cours de la discussion du projet, Sieyès souhaitait un contrôle de la constitutionnalité des lois avec la création d'un Jury Constitutionnaire. Cette proposition qu'il défendit en juillet 1795, ne fut pas retenue, mais fut à l'origine du Sénat du Consulat et de l'Empire.

Le lendemain de la clôture des débats, le 1er fructidor an III (), le député Baudin des Ardennes présente un rapport « sur les moyens de terminer la Révolution », dans lequel il préconise que les deux tiers des sièges au Conseil des Anciens et au Conseil des Cinq-Cents soient réservés à des membres de l'ex-Convention, soit 500 des 750 élus. Pour justifier ce décret des deux tiers, il explique que « la retraite de l'Assemblée Constituante vous apprend assez qu'une législature entièrement nouvelle pour mettre en mouvement une constitution qui n'a pas été essayée est un moyen infaillible de la renverser ». Le décret fut voté, avec la constitution, le 5 fructidor an III (). Décret et Constitution furent ensuite soumis à plébiscite, et adoptés, par le décret du 1er vendémiaire an IV (23 septembre 1795) portant la proclamation de l'acceptation par le peuple français de la constitution qui lui a été présentée par la Convention nationale[9].

Les royalistes répondront au décret des deux tiers par l'insurrection du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795). Les Thermidoriens ont donc conservé la République, mais rétabli le suffrage censitaire à deux degrés par crainte du suffrage universel.

La Déclaration des droits et devoirs de l'homme et du citoyenmodifier | modifier le code]

La Déclaration des droits et des devoirs de l'homme et du citoyen de 1795 correspond au préambule de la Constitution du 5 fructidor an III (22 août 1795).

Les droits proclamés sont repris de la Déclaration de 1793 mis à part les droits sociaux. L'esclavage reste donc toujours aboli.

Soucieux de maintenir l'ordre, les constituants instaurent explicitement une partie intitulée « Devoirs » dans la Déclaration. Les précédentes déclarations, bien que ne concernant que les droits dans leurs intitulés, incluaient toutefois aussi des devoirs (voir le préambule de la première) [10]. Plus que d'une innovation juridique, cet ajout aurait donc plutôt une portée pédagogique et politique, selon Guy Braibant[10].

Parmi ces devoirs, celle-ci énonce : « Le bon citoyen c'est le bon fils, le bon père, le bon frère, le bon ami, le bon époux ».

La Républiquemodifier | modifier le code]

La Constitution de l'an III est la seule constitution française qui définit le territoire.

Le territoire de la République comprend les quatre-vingt-neuf départements existants. Il s'agit de quatre-vingt-un des quatre-vingt-trois départements créés en 1790 auxquels se sont ajoutés les huit départements suivants :

Les colonies sont déclarées à l'article 6 « parties intégrantes de la République » et « soumises à la même loi constitutionnelle ».

L'article 7 prévoit leur départementalisation par la création de onze à treize départements :

La citoyennetémodifier | modifier le code]

Consistance de la citoyennetémodifier | modifier le code]

L'article 11 de la Constitution définit les droits dont l'exercice est réservé aux citoyens français :

  • le droit de voter aux assemblées primaires ;
  • le droit d'être appelé aux fonctions établies par la Constitution.

Qualité de citoyenmodifier | modifier le code]

La qualité de citoyen est réservé aux hommes âgés de vingt-et-un ans accomplis.

La convention thermidorienne précise l'âge auquel l'étranger peut prétendre accéder à la citoyenneté française (21 ans) et porte à sept ans, au lieu de cinq, la durée du séjour exigée (Art 10), mais ne revient pas sur le droit du sol différé (à l'âge adulte) pour la seconde génération.

Perte et suspension de l'exercice de la citoyennetémodifier | modifier le code]

L'article 12 de la Constitution prévoit trois cas de perte de l'exercice des droits de citoyen :

  • la naturalisation en pays étranger ;
  • l'affiliation à une corporation étrangère qui supposerait des distinctions de naissance ou exigerait des vœux de religion ;
  • l'acceptation de fonctions ou de pensions offertes par un gouvernement étranger.

Le quatrième cas prévu par l'article 12 — la condamnation à des peines afflictives ou infamantes — n'est qu'un cas de suspension de l'exercice des droits de citoyen puisqu'elle n'est que provisoire — la réhabilitation du condamné y met fin.

L'article 13 prévoit cinq autres cas de suspension de l'exercice des droits de citoyens :

  • l'état d'interdiction judiciaire ;
  • l'état de débiteur failli ou d'héritier immédiat et à titre gratuit de tout ou partie de la succession d'un failli ;
  • l'état de domestique à gage ;
  • l'état d'accusation ;
  • l'état de contumax.

Les assemblées de citoyensmodifier | modifier le code]

Les assemblées primairesmodifier | modifier le code]

Les assemblées primaires élisent :

  • Les électeurs ;
  • Le juge de paix et ses assesseurs ;
  • Le président de l'administration du canton ou, dans les communes de moins de cinq mille habitants, les officiers municipaux.

Les assemblées électoralesmodifier | modifier le code]

Les assemblées électorales élisent :

  • Les membres du Corps législatif ;
  • Les membres du Tribunal de cassation ;
  • Les hauts-jurés ;
  • Les administrateurs de département ;
  • Le président, l'accusateur public et le greffier du tribunal criminel ;
  • Les juges des tribunaux civils.

L'organisation des pouvoirsmodifier | modifier le code]

La doctrine classique du droit constitutionnel (fin XIXe—milieu XXe ; voir par exemple Maurice Deslandres ou Joseph Barthélemy[11]) soutient qu'afin d’éviter une possibilité de retour à une dictature révolutionnaire, la Constitution aurait accentué la séparation des pouvoirs sans prévoir de mécanismes pour régler les crises. Pour Barthélemy, au lieu de se contenter d'une simple séparation des pouvoirs, on arrive ainsi à des « pouvoirs isolés ». Toutefois, cette interprétation classique, qui conduit à la thèse (encore aujourd'hui largement répandue) selon laquelle les conflits politiques du Directoire seraient issus de blocages institutionnels, et donc d'une imperfection de la Constitution, est fortement critiquée par le juriste Michel Troper[11].

Troper distingue en effet un modèle de spécialisation des autorités, l'une dans la fonction législative, l'autre dans la fonction exécutive, et un modèle de « balance des pouvoirs ». Le premier modèle, d'inspiration démocratique, correspondrait à la théorie de Rousseau, à la Constitution de Pennsylvanie et à la Constitution de 1793. Le second modèle, d'inspiration libérale, correspondrait à la théorie de Montesquieu, au modèle anglais, à la Constitution du Massachusetts et à la Constitution fédérale des États-Unis, ainsi, qu'en France, à la Constitution de 1791[11].

Or, selon lui, la Constitution de 1795, qui répond au modèle de spécialisation, n'organise pas une séparation des pouvoirs, mais une soumission du pouvoir exécutif au pouvoir législatif, selon la perspective légicentriste adoptée lors de la Révolution[11].

Le pouvoir législatifmodifier | modifier le code]

Le pouvoir législatif est partagé entre deux assemblées (bicamérisme) : le Conseil des Cinq-Cents propose les lois, et une autre assemblée composée de 250 membres le Conseil des Anciens les adopte ou les rejette. Ces deux conseils se renouvellent par tiers chaque année. Il ne s'agit cependant pas d'un bicaméralisme au sens contemporain du terme attendu que les deux chambres représentent la même population et qu'il n'y a pas d'assemblée représentant les collectivités locales.

Le pouvoir exécutifmodifier | modifier le code]

Le pouvoir exécutif est confié non pas à un seul magistrat mais à cinq directeurs, d'où le nom de Directoire. Tous les ans, un de ses membres est remplacé par un nouveau mode de désignation complexe. Tout d'abord, le Conseil des Cinq Cents désigne à vote secret dix noms qui seront proposés au Conseil des Anciens, qui en désigne un parmi ces dix pour être au Directoire. Souvent, le premier conseil mettait neuf noms inconnus et un connu pour que celui-ci soit élu au Directoire. Ce directeur sortant ne peut être à nouveau désigné qu'au bout de 5 années. Chaque directeur exerce la présidence à tour de rôle pendant trois mois seulement : ce président n’a aucune prépondérance personnelle ou de pouvoir particulier.

Selon la doctrine classique, une stricte séparation des pouvoirs serait encore renforcée, le Directoire n'ayant - selon cette interprétation - aucune autorité sur les Conseils, ni les Conseils sur le Directoire. Un certain nombre d'exceptions à cette règle résultent, selon cette interprétation, d'incohérences des Conventionnels.

Or, c'est cette thèse que Troper critique. D'une part, si la doctrine classique s'appuie sur le fait que le Directoire et les conseils ne peuvent communiquer directement, mais seulement par l'intermédiaire de messagers d'État (art. 170), elle passe sous silence le fait que les conseils eux-mêmes ne peuvent communiquer que par l'intermédiaire de messagers - disposition qui n'a certes rien à voir avec la séparation des pouvoirs[11].

D'autre part, ce qui pour la doctrine classique est uniquement de l'ordre de la responsabilité pénale et non politique des membres du Directoire (art. 152), relève en fait de la responsabilité politique pour Troper. Sur le fondement de l'art. 113, le Conseil des Anciens peut les accuser, sur proposition du Conseil des Cinq-Cents (art. 271), de « manœuvres pour renverser la Constitution ». Ils sont alors jugés devant la Haute Cour de justice (art. 265 et suivants). Or, aucun procédé de défense n'est prévu, le cas échéant, pour les membres du Directoire : cette accusation, purement discrétionnaire, entraîne la démission. C'est d'ailleurs ce qui dans les faits, s'est passé (coup d'État du 30 prairial an VII)[11]. Selon Troper, cette accusation se porte lorsque le Directoire éprouve des velléités d'exercer une politique différente de celle voulue par les conseils[11].

Des fonctions communesmodifier | modifier le code]

Troper montre de plus qu'un certain nombre de domaines sont partagés entre l'exécutif et le législatif. Il ne s'agit donc pas de séparation des pouvoirs, selon lui, mais d'une spécialisation des fonctions, maintenant l'exécutif sous la dépendance du législatif - tandis que, pour éviter que le législatif n'accapare toutes les fonctions de l'exécutif, ce qui ferait tomber le régime dans le despotisme, le premier est divisé en deux chambres, l'équilibre des pouvoirs s'instaurant entre elles[11].

Ainsi, en matière d'affaires étrangères, le Directoire et le pouvoir législatif partagent certaines compétences (art. 43) [11]. De même, le législatif intervient dans la fonction exécutive de plusieurs manières (art. 150, 156, 161) [11]. Les compétences sont aussi partagées en matière de finances (les commissaires de la Trésorerie nationale - art. 315 - et de la Comptabilité nationale - art. 321 - sont élus par les conseils) [11]). Enfin, en matière judiciaire, c'est le Conseil des Cinq-Cents qui rédige et publie la proclamation constituant la Haute Cour de justice (art. 267) et c'est lui qui rédige l'acte d'accusation discrétionnaire (art. 271) [11]. D'autre part, le système du référé législatif, institué par la Constitution de 1791, est reproduit (art. 254-264) [11].

Toutes ces exceptions montrent, selon Troper, qu'on ne peut en aucun cas parler de séparation rigide des pouvoirs, comme l'a fait la doctrine classique[11].

Un système bloqué ?modifier | modifier le code]

Les rédacteurs recherchent la stabilité et rendent donc le texte très difficilement révisable. De nouveau selon la doctrine classique, aucune solution n'aurait été prévue en cas de conflit politique entre les organes (entre les deux Conseils ou entre les Conseils et les directeurs). Néanmoins, selon Troper, il ne peut y avoir de conflit politique, dans la mesure où en aucun cas la Constitution ne permet au Directoire de poursuivre une politique différente de celle du corps législatif : celui-ci ne doit être qu'un exécutant docile de celui-là [11]. En cas de conflit, la responsabilité politique (l'accusation discrétionnaire) s'applique, et le Directoire est acculé à la démission, ou à l'insubordination, tout à fait illégale[11].

Les crises classiques invoquées ne sont donc ainsi pas, selon Troper, des blocages institutionnels. Lors du coup d'État du 18 fructidor an V, s'il existe une opposition politique entre le Directoire et les conseils, celui-ci n'a aucun moyen légal de s'opposer à ceux-là, qui s'apprêtent à voter le décret d'accusation[11]. Le Directoire choisit alors de recourir à la force, et de faire appel à Bonaparte, avant de se raviser[11].

Après les résultats des élections parlementaires du 18 avril 1798, il n'y a ni conflit institutionnel[Information douteuse], ni divergence politique. La majorité des sortants est d'accord avec le Directoire pour invalider les élections avec la loi du 22 floréal an VI, et empêcher les néo-jacobins (vainqueurs[C'est-à-dire ?] lors de celles-ci avec 106 députés) de prendre leurs sièges[11].

Enfin, lors du coup d'État du 30 prairial an VII, il y a bien une opposition politique, mais non un conflit institutionnel. Le corps législatif menace trois directeurs sur cinq d'un décret d'accusation, et ceux-ci démissionnent : c'est la mise en œuvre d'une responsabilité politique[11]. Troper conclut ainsi : « Il ne s'est produit aucun coup d'État qui soit imputable à la séparation des pouvoirs, ce qui n'a rien d'étonnant puisque cette Constitution n'organise pas de séparation des pouvoirs. »[11]

Un coup d'État, qui ne résulte pas d'un blocage institutionnel mais d'un simple coup de force militaire, est provoqué contre le régime par Napoléon Bonaparte le 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) qui instaure le Consulat.

Notes et référencesmodifier | modifier le code]

  1. Source BNF.
  2. Cour royale de Colmar, arrêt du , Stéhélin c. préfet du Haut-Rhin, Dalloz, 1830, II, 25 et Sirey, II, 329.
  3. Jean-Claude Zarka, L'essentiel du droit public, Issy-les-Moulineaux, Gualino-Lextenso, coll. « Les Carrés / Rouge (fonction publique) », 2de éd. (1re éd. ), 166 p., 17 × 17 cm (ISBN 978-2-297-05273-3 et 2-297-05273-1, OCLC 921140626, notice BnF no FRBNF44407618, présentation en ligne) [lire en ligne (page consultée le 10 novembre 2015)].
  4. Jacky Hummel, « Les conflits constitutionnels : définition(s) d'un objet d'études », dans Jacky Hummel (dir.), Les conflits constitutionnels : le droit constitutionnel à l'épreuve de l'histoire et du politique (actes de la journée d'études organisée à la faculté de droit et de science politique de Rennes, le , par le laboratoire d'étude du droit public de l'université de Rennes 1), Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « L'Univers des normes », [1re éd.], 178 p., 16,5 × 24 cm (ISBN 978-2-7535-1139-2, OCLC 708355809, notice BnF no FRBNF42266009, présentation en ligne), introduction, p. 11-22 [lire en ligne (page consultée le 9 novembre 2015)], p. 13.
  5. et Pierre Bodineau et Michel Verpeaux, Histoire constitutionnelle de la France, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 3547), 4e éd. mise à jour (1re éd. ), 127 p., 18 cm (ISBN 978-2-13-061972-7 et 2-13-061972-X, OCLC 840253626, notice BnF no FRBNF43556504, présentation en ligne) [extrait (page consultée le 9 novembre 2015)], chap. 1.– Les révolutions constitutionnelles (1789-1799), sect. 4.– L'ordre républicain : la constitution de l'an III et le Directoire (1795-1799).
  6. Jean Gicquel et Jean-Éric Gicquel, Droit constitutionnel et institutions politiques, Issy-les-Moulineaux, LGDJ-Lextenso, coll. « Domat / Droit public », 29e éd. mise à jour au (1re éd. d'après André Hauriou, Paris, Montchrestien, ), 862 p., 23 cm (ISBN 978-2-275-04243-5 et 2-275-04243-1, OCLC 921302416, notice BnF no FRBNF44442396, présentation en ligne), p. 456, no 854 [lire en ligne (page consultée le 9 novembre 2015)].
  7. Jean-Claude Zarka, L'essentiel de l'histoire constitutionnelle et politique de la France : de 1789 à nos jours, Paris, Gualino-Lextenso, coll. « Les Carrés / Rouge (droit) », 7e éd. (1re éd. ), 147 p., 17 × 17 cm (ISBN 978-2-297-04784-5 et 2-297-04784-3, OCLC 918616175, notice BnF no FRBNF44372628, présentation en ligne), p. 28 [lire en ligne (page consultée le 9 novembre 2015)].
  8. Alain J. Lemaître et Rolf G. Renner, Les révolutions du monde moderne : actes d'un cycle de conférences du semestre d'hiver - à l'université Albert-Ludwig de Fribourg, Fribourg-en-Brisgau, Berliner Wissenschafts-Verlag (de), coll. « Études du centre français de l'université Albert-Ludwig de Fribourg » (no 15), , 156 p., 15,3 × 22,7 cm (ISBN 3-8305-1249-X et 978-3-8305-1249-3, OCLC 219372361, notice BnF no FRBNF41085971, présentation en ligne), p. 61 [lire en ligne (page consultée le 9 novembre 2015)].
  9. Référendum sur le décret des deux tiers (1795), Digithèque de matériaux juridiques et politiques, Université de Perpignan.
  10. et Guy Braibant, « La Déclaration des droits de l'an III », in Conac, Gérard et Machelon, Jean-Pierre (dir.), La Constitution de l’an III. Boissy d’Anglas et la naissance du libéralisme constitutionnel, PUF, 1999, p.39-42
  11. et Michel Troper, « La séparation des pouvoirs dans la Constitution de l'an III », in Conac, Gérard et Machelon, Jean-Pierre (dir.), La Constitution de l’an III. Boissy d’Anglas et la naissance du libéralisme constitutionnel, PUF, 1999, p.51-71.

Voir aussimodifier | modifier le code]

Bibliographiemodifier | modifier le code]

  • Dimitri Bovykine, « Le pouvoir exécutif dans la Constitution de l'an III », dans Jean-Paul Bertaud, Françoise Brunel, Catherine Duprat...[et al.] (dir.), Mélanges Michel Vovelle : sur la Révolution, approches plurielles / volume de l'Institut d'histoire de la Révolution française, Paris, Société des Études Robespierristes, coll. « Bibliothèque d'histoire révolutionnaire. Nouvelle série » (no 2), , XXVI-598 p. (ISBN 2-908327-39-2), p. 291-297.
  • Gérard Conac (dir.) et Jean-Pierre Machelon (dir.) (préf. Jean Imbert), La Constitution de l'an III : Boissy d'Anglas et la naissance du libéralisme constitutionnel, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Politique d'aujourd'hui », , VIII-295 p. (ISBN 2-13-050332-2, présentation en ligne).
  • (en) Andrew Jainchill, « The Constitution of the Year III and the Persistence of Classical Republicanism », French Historical Studies, vol. 26, no 3,‎ , p. 399-435 (DOI 10.1215/00161071-26-3-399).
  • Christine Le Bozec, « An III : créer, inventer, réinventer le pouvoir exécutif », Annales historiques de la Révolution française, no 332,‎ , p. 71-79 (lire en ligne).
  • [Le Boezc 1996] Christine Le Bozec, chap. 2.1 « Boissy d'Anglas et la constitution de l'an III », dans Roger Dupuy et Marcel Morabito (dir.), , pour une République sans révolution (acte du colloque international organisé par l'Institut d'études politiques de Rennes, avec le concours de l'Institut de recherches historiques sur les sociétés de la France de l'Ouest (URA-CNRS 1022) de l'université Rennes-II – Haute-Bretagne, et tenu à Rennes du au ), Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 1re éd., 1 vol., 296 p., 15,5 × 24 cm (ISBN 2-86847-193-5, EAN 9782868471932, OCLC 708335101, notice BnF no FRBNF35822920, DOI 10.4000/books.pur.19730, SUDOC 003882748, présentation en ligne, lire en ligne), 2e partie (« Les maîtres d'œuvre »), p. 81-90 (lire en ligne).

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Redirige depuis Constitution de l 039 an III Constitution du 22 aout 1795 Donnees cles Minute originale de la Constitution de l an III decretee le 5 fructidor an III 22 aout 1795 Archives nationales AE I 10 12 Presentation Titre Constitution de l an III Pays 160 Republique francaise Directoire Langue s officielle s francais Type constitution Branche droit constitutionnel Adoption et entree en vigueur Redacteur s commission des Onze 160 Baudin Berlier Boissy d Anglas Creuze Latouche Danou Durand Maillane Lanjuinais Lesage Louvet Reveillere Lepeaux Thibaudeau Regime Premiere Republique Legislature Convention nationale Convention thermidorienne Adoption 5 fructidor an III 22 aout 1795 Promulgation 22 septembre 1795 jour de la Revolution an III Entree en vigueur 22 septembre 1795 jour de la Revolution an III pour les dispositions d effet immediat 26 octobre 1795 4 brumaire de l an IV debut de la mise en place des institutions Abrogation 1799 Lire en ligne ConsulterConstitution du 6 messidor an I inappliquee Constitution de l an VIII Consulat modifier Le texte du preambule encadre par Barras et Bonaparte aquatinte representation anterieure a 1799 1 La Constitution de la Republique francaise du 5 fructidor an III est la constitution de la Premiere Republique francaise qui fonde le Directoire Adoptee par la Convention thermidorienne le 5 fructidor an III 22 aout 1795 approuvee par plebiscite le 6 septembre 20 fructidor de l an III elle est promulguee par une loi du 6e jour complementaire an III 22 septembre 1795 qui la proclame loi fondamentale de l Etat 2 Elle a pour preambule la Declaration des droits et des devoirs de l homme et du citoyen de 1795 Sa promulgation est suivie par celle d un nouveau code penal le Code des delits et des peines 1795 Premiere constitution republicaine a avoir ete appliquee en France 3 elle est la seconde constitution a avoir ete adoptee par la Convention 160 apres celle du 6 messidor l an I 24 juin 1793 160 et est issue du troisieme projet de constitution presente a l assemblee 160 apres le projet girondin des 27 et 28 pluviose an I 15 et 16 fevrier 1793 puis le projet montagnard du 22 prairial an I 10 juin 1793 La constitution de l an III entre en vigueur en brumaire an IV avec la mise en place des nouveaux pouvoirs 160 le 4 brumaire 26 octobre 1795 la Convention se separe 160 le 8 30 octobre le Conseil des Anciens et celui des Cinq Cents declarent etre definitivement constitues 160 le 10 1er novembre le premier directoire est nomme Elle est suspendue le 10 novembre 1799 lendemain du coup d Etat du 18 Brumaire par une resolution du Conseil des Anciens qui etablit le Consulat provisoire avant d etre abrogee par la constitution du 22 frimaire an VIII 13 decembre 1799 qui etablit le Consulat decennal Parfois surnommee la 160 Constitution de la peur 160 4 selon le mot de l historien Pierre Gaxotte 5 6 la constitution de l an III est avec ses 377 160 articles la plus longue constitution de l histoire constitutionnelle francaise 5 7 Les republiques sœurs ont eu des constitutions calquees sur celle de l an III 8 Sommaire 1 La redaction 2 La Declaration des droits et devoirs de l homme et du citoyen 3 La Republique 4 La citoyennete 4 1 Consistance de la citoyennete 4 2 Qualite de citoyen 4 3 Perte et suspension de l exercice de la citoyennete 4 4 Les assemblees de citoyens 4 4 1 Les assemblees primaires 4 4 2 Les assemblees electorales 5 L organisation des pouvoirs 5 1 Le pouvoir legislatif 5 2 Le pouvoir executif 6 Des fonctions communes 7 Un systeme bloque 160 8 Notes et references 9 Voir aussi 9 1 Bibliographie 9 2 Liens externes La redaction modifier modifier le code Le gouvernement revolutionnaire supprime apres la chute de Maximilien de Robespierre le 9 thermidor an II 27 juillet 1794 les Thermidoriens refuserent d appliquer la Constitution de l an I juin 1793 et elaborerent celle de 1795 favorable a la bourgeoisie liberale et moderee Le 4 floreal an III 23 avril 1795 la Convention confie a une commission composee de onze de ses membres 160 Berlier Boissy d Anglas Cambaceres Creuze Latouche Daunou Revelliere Lepeaux Lesage Louvet Merlin Sieyes et Thibaudeau 160 le soin de rediger un nouveau projet de constitution Un decret du 15 floreal ayant declare les fonctions de membre de la commission incompatibles avec celles de membre du Comite de salut public Cambaceres Merlin et Sieyes optent pour le comite et sont remplaces a la commission par Baudin Durand Maillane et Lanjuinais Au cours de la discussion du projet Sieyes souhaitait un controle de la constitutionnalite des lois avec la creation d un Jury Constitutionnaire Cette proposition qu il defendit en juillet 1795 ne fut pas retenue mais fut a l origine du Senat du Consulat et de l Empire Le lendemain de la cloture des debats le 1er fructidor an III 18 aout 1795 le depute Baudin des Ardennes presente un rapport 160 sur les moyens de terminer la Revolution 160 dans lequel il preconise que les deux tiers des sieges au Conseil des Anciens et au Conseil des Cinq Cents soient reserves a des membres de l ex Convention soit 500 des 750 elus Pour justifier ce decret des deux tiers il explique que 160 la retraite de l Assemblee Constituante vous apprend assez qu une legislature entierement nouvelle pour mettre en mouvement une constitution qui n a pas ete essayee est un moyen infaillible de la renverser 160 Le decret fut vote avec la constitution le 5 fructidor an III 22 aout 1795 Decret et Constitution furent ensuite soumis a plebiscite et adoptes par le decret du 1er vendemiaire an IV 23 septembre 1795 portant la proclamation de l acceptation par le peuple francais de la constitution qui lui a ete presentee par la Convention nationale 9 Les royalistes repondront au decret des deux tiers par l insurrection du 13 vendemiaire an IV 5 octobre 1795 Les Thermidoriens ont donc conserve la Republique mais retabli le suffrage censitaire a deux degres par crainte du suffrage universel La Declaration des droits et devoirs de l homme et du citoyen modifier modifier le code La Declaration des droits et des devoirs de l homme et du citoyen de 1795 correspond au preambule de la Constitution du 5 fructidor an III 22 aout 1795 Les droits proclames sont repris de la Declaration de 1793 mis a part les droits sociaux L esclavage reste donc toujours aboli Soucieux de maintenir l ordre les constituants instaurent explicitement une partie intitulee 160 Devoirs 160 dans la Declaration Les precedentes declarations bien que ne concernant que les droits dans leurs intitules incluaient toutefois aussi des devoirs voir le preambule de la premiere 10 Plus que d une innovation juridique cet ajout aurait donc plutot une portee pedagogique et politique selon Guy Braibant 10 Parmi ces devoirs celle ci enonce 160 160 Le bon citoyen c est le bon fils le bon pere le bon frere le bon ami le bon epoux 160 La Republique modifier modifier le code La Constitution de l an III est la seule constitution francaise qui definit le territoire Le territoire de la Republique comprend les quatre vingt neuf departements existants Il s agit de quatre vingt un des quatre vingt trois departements crees en 1790 auxquels se sont ajoutes les huit departements suivants 160 Le Golo et le Liamone resultant de la partition de la Corse 160 La Loire et le Rhone resultant de la partition du Rhone et Loire 160 Les Alpes Maritimes resultant de l annexion du comte de Nice 160 Le Mont Blanc resultant de l annexion du duche de Savoie 160 Le Mont Terrible resultant de l annexion de la principaute de Montbeliard et d une partie de l eveche de Bale 160 Le Vaucluse resultant de l annexion d Avignon et du Comtat venaissin Les colonies sont declarees a l article 6 160 parties integrantes de la Republique 160 et 160 soumises a la meme loi constitutionnelle 160 L article 7 prevoit leur departementalisation par la creation de onze a treize departements 160 quatre a six departements dans Saint Domingue 160 la Guadeloupe et ses dependances a savoir 160 Marie Galante la Desirade les Saintes et la partie francaise de Saint Martin 160 la Martinique 160 la Guyane francaise et Cayenne 160 Sainte Lucie et Tobago 160 l Ile de France les Seychelles Rodrigue et les etablissements de Madagascar 160 l ile de la Reunion 160 les Indes Orientales Pondichery Chandernagor Mahe Karical et les autres etablissements La citoyennete modifier modifier le code Consistance de la citoyennete modifier modifier le code L article 11 de la Constitution definit les droits dont l exercice est reserve aux citoyens francais 160 le droit de voter aux assemblees primaires 160 le droit d etre appele aux fonctions etablies par la Constitution Qualite de citoyen modifier modifier le code La qualite de citoyen est reserve aux hommes ages de vingt et un ans accomplis La convention thermidorienne precise l age auquel l etranger peut pretendre acceder a la citoyennete francaise 21 ans et porte a sept ans au lieu de cinq la duree du sejour exigee Art 10 mais ne revient pas sur le droit du sol differe a l age adulte pour la seconde generation Perte et suspension de l exercice de la citoyennete modifier modifier le code L article 12 de la Constitution prevoit trois cas de perte de l exercice des droits de citoyen 160 la naturalisation en pays etranger 160 l affiliation a une corporation etrangere qui supposerait des distinctions de naissance ou exigerait des vœux de religion 160 l acceptation de fonctions ou de pensions offertes par un gouvernement etranger Le quatrieme cas prevu par l article 12 la condamnation a des peines afflictives ou infamantes n est qu un cas de suspension de l exercice des droits de citoyen puisqu elle n est que provisoire la rehabilitation du condamne y met fin L article 13 prevoit cinq autres cas de suspension de l exercice des droits de citoyens 160 l etat d interdiction judiciaire 160 l etat de debiteur failli ou d heritier immediat et a titre gratuit de tout ou partie de la succession d un failli 160 l etat de domestique a gage 160 l etat d accusation 160 l etat de contumax Les assemblees de citoyens modifier modifier le code Les assemblees primaires modifier modifier le code Les assemblees primaires elisent 160 Les electeurs 160 Le juge de paix et ses assesseurs 160 Le president de l administration du canton ou dans les communes de moins de cinq mille habitants les officiers municipaux Les assemblees electorales modifier modifier le code Les assemblees electorales elisent 160 Les membres du Corps legislatif 160 Les membres du Tribunal de cassation 160 Les hauts jures 160 Les administrateurs de departement 160 Le president l accusateur public et le greffier du tribunal criminel 160 Les juges des tribunaux civils L organisation des pouvoirs modifier modifier le code La doctrine classique du droit constitutionnel fin XIX e milieu XX e 160 voir par exemple Maurice Deslandres ou Joseph Barthelemy 11 soutient qu afin d eviter une possibilite de retour a une dictature revolutionnaire la Constitution aurait accentue la separation des pouvoirs sans prevoir de mecanismes pour regler les crises Pour Barthelemy au lieu de se contenter d une simple separation des pouvoirs on arrive ainsi a des 160 pouvoirs isoles 160 Toutefois cette interpretation classique qui conduit a la these encore aujourd hui largement repandue selon laquelle les conflits politiques du Directoire seraient issus de blocages institutionnels et donc d une imperfection de la Constitution est fortement critiquee par le juriste Michel Troper 11 Troper distingue en effet un modele de specialisation des autorites l une dans la fonction legislative l autre dans la fonction executive et un modele de 160 balance des pouvoirs 160 Le premier modele d inspiration democratique correspondrait a la theorie de Rousseau a la Constitution de Pennsylvanie et a la Constitution de 1793 Le second modele d inspiration liberale correspondrait a la theorie de Montesquieu au modele anglais a la Constitution du Massachusetts et a la Constitution federale des Etats Unis ainsi qu en France a la Constitution de 1791 11 Or selon lui la Constitution de 1795 qui repond au modele de specialisation n organise pas une separation des pouvoirs mais une soumission du pouvoir executif au pouvoir legislatif selon la perspective legicentriste adoptee lors de la Revolution 11 Le pouvoir legislatif modifier modifier le code Le pouvoir legislatif est partage entre deux assemblees bicamerisme 160 le Conseil des Cinq Cents propose les lois et une autre assemblee composee de 250 membres le Conseil des Anciens les adopte ou les rejette Ces deux conseils se renouvellent par tiers chaque annee Il ne s agit cependant pas d un bicameralisme au sens contemporain du terme attendu que les deux chambres representent la meme population et qu il n y a pas d assemblee representant les collectivites locales Le pouvoir executif modifier modifier le code Le pouvoir executif est confie non pas a un seul magistrat mais a cinq directeurs d ou le nom de Directoire Tous les ans un de ses membres est remplace par un nouveau mode de designation complexe Tout d abord le Conseil des Cinq Cents designe a vote secret dix noms qui seront proposes au Conseil des Anciens qui en designe un parmi ces dix pour etre au Directoire Souvent le premier conseil mettait neuf noms inconnus et un connu pour que celui ci soit elu au Directoire Ce directeur sortant ne peut etre a nouveau designe qu au bout de 5 annees Chaque directeur exerce la presidence a tour de role pendant trois mois seulement 160 ce president n a aucune preponderance personnelle ou de pouvoir particulier Selon la doctrine classique une stricte separation des pouvoirs serait encore renforcee le Directoire n ayant selon cette interpretation aucune autorite sur les Conseils ni les Conseils sur le Directoire Un certain nombre d exceptions a cette regle resultent selon cette interpretation d incoherences des Conventionnels Or c est cette these que Troper critique D une part si la doctrine classique s appuie sur le fait que le Directoire et les conseils ne peuvent communiquer directement mais seulement par l intermediaire de messagers d Etat art 170 elle passe sous silence le fait que les conseils eux memes ne peuvent communiquer que par l intermediaire de messagers disposition qui n a certes rien a voir avec la separation des pouvoirs 11 D autre part ce qui pour la doctrine classique est uniquement de l ordre de la responsabilite penale et non politique des membres du Directoire art 152 releve en fait de la responsabilite politique pour Troper Sur le fondement de l art 113 le Conseil des Anciens peut les accuser sur proposition du Conseil des Cinq Cents art 271 de 160 manœuvres pour renverser la Constitution 160 Ils sont alors juges devant la Haute Cour de justice art 265 et suivants Or aucun procede de defense n est prevu le cas echeant pour les membres du Directoire 160 cette accusation purement discretionnaire entraine la demission C est d ailleurs ce qui dans les faits s est passe coup d Etat du 30 prairial an VII 11 Selon Troper cette accusation se porte lorsque le Directoire eprouve des velleites d exercer une politique differente de celle voulue par les conseils 11 Des fonctions communes modifier modifier le code Troper montre de plus qu un certain nombre de domaines sont partages entre l executif et le legislatif Il ne s agit donc pas de separation des pouvoirs selon lui mais d une specialisation des fonctions maintenant l executif sous la dependance du legislatif tandis que pour eviter que le legislatif n accapare toutes les fonctions de l executif ce qui ferait tomber le regime dans le despotisme le premier est divise en deux chambres l equilibre des pouvoirs s instaurant entre elles 11 Ainsi en matiere d affaires etrangeres le Directoire et le pouvoir legislatif partagent certaines competences art 43 11 De meme le legislatif intervient dans la fonction executive de plusieurs manieres art 150 156 161 11 Les competences sont aussi partagees en matiere de finances les commissaires de la Tresorerie nationale art 315 et de la Comptabilite nationale art 321 sont elus par les conseils 11 Enfin en matiere judiciaire c est le Conseil des Cinq Cents qui redige et publie la proclamation constituant la Haute Cour de justice art 267 et c est lui qui redige l acte d accusation discretionnaire art 271 11 D autre part le systeme du refere legislatif institue par la Constitution de 1791 est reproduit art 254 264 11 Toutes ces exceptions montrent selon Troper qu on ne peut en aucun cas parler de separation rigide des pouvoirs comme l a fait la doctrine classique 11 Un systeme bloque 160 modifier modifier le code Les redacteurs recherchent la stabilite et rendent donc le texte tres difficilement revisable De nouveau selon la doctrine classique aucune solution n aurait ete prevue en cas de conflit politique entre les organes entre les deux Conseils ou entre les Conseils et les directeurs Neanmoins selon Troper il ne peut y avoir de conflit politique dans la mesure ou en aucun cas la Constitution ne permet au Directoire de poursuivre une politique differente de celle du corps legislatif 160 celui ci ne doit etre qu un executant docile de celui la 11 En cas de conflit la responsabilite politique l accusation discretionnaire s applique et le Directoire est accule a la demission ou a l insubordination tout a fait illegale 11 Les crises classiques invoquees ne sont donc ainsi pas selon Troper des blocages institutionnels Lors du coup d Etat du 18 fructidor an V s il existe une opposition politique entre le Directoire et les conseils celui ci n a aucun moyen legal de s opposer a ceux la qui s appretent a voter le decret d accusation 11 Le Directoire choisit alors de recourir a la force et de faire appel a Bonaparte avant de se raviser 11 Apres les resultats des elections parlementaires du 18 avril 1798 il n y a ni conflit institutionnel Information 160 douteuse ni divergence politique La majorite des sortants est d accord avec le Directoire pour invalider les elections avec la loi du 22 floreal an VI et empecher les neo jacobins vainqueurs C est a dire 160 lors de celles ci avec 106 deputes de prendre leurs sieges 11 Enfin lors du coup d Etat du 30 prairial an VII il y a bien une opposition politique mais non un conflit institutionnel Le corps legislatif menace trois directeurs sur cinq d un decret d accusation et ceux ci demissionnent 160 c est la mise en œuvre d une responsabilite politique 11 Troper conclut ainsi 160 160 Il ne s est produit aucun coup d Etat qui soit imputable a la separation des pouvoirs ce qui n a rien d etonnant puisque cette Constitution n organise pas de separation des pouvoirs 160 11 Un coup d Etat qui ne resulte pas d un blocage institutionnel mais d un simple coup de force militaire est provoque contre le regime par Napoleon Bonaparte le 18 brumaire an VIII 9 novembre 1799 qui instaure le Consulat Notes et references modifier modifier le code Source BNF Cour royale de Colmar arret du 13 octobre 1829 Stehelin c prefet du Haut Rhin Dalloz 1830 II 25 et Sirey II 329 Jean Claude Zarka L essentiel du droit public Issy les Moulineaux Gualino Lextenso coll 160 160 Les Carres Rouge fonction publique 160 aout 2015 2de ed 1re 160 ed mai 2014 166 160 p 17 160 160 17 160 cm ISBN 160 978 2 297 05273 3 et 2 297 05273 1 OCLC 160 921140626 notice BnF no 160 FRBNF44407618 presentation en ligne 91 lire en ligne 160 page consultee le 10 novembre 2015 93 Jacky Hummel 160 Les conflits constitutionnels 160 definition s d un objet d etudes 160 dans Jacky Hummel dir Les conflits constitutionnels 160 le droit constitutionnel a l epreuve de l histoire et du politique actes de la journee d etudes organisee a la faculte de droit et de science politique de Rennes le 28 novembre 2008 par le laboratoire d etude du droit public de l universite de Rennes 1 Rennes Presses universitaires de Rennes coll 160 160 L Univers des normes 160 2010 1re ed 178 160 p 16 5 160 160 24 160 cm ISBN 160 978 2 7535 1139 2 OCLC 160 708355809 notice BnF no 160 FRBNF42266009 presentation en ligne introduction p 160 11 22 91 lire en ligne 160 page consultee le 9 novembre 2015 93 p 160 13 a et b Pierre Bodineau et Michel Verpeaux Histoire constitutionnelle de la France Paris Presses universitaires de France coll 160 160 Que sais je 160 160 no 160 3547 13 mars 2013 4e ed mise a jour 1re 160 ed 2000 127 160 p 18 160 cm ISBN 160 978 2 13 061972 7 et 2 13 061972 X OCLC 160 840253626 notice BnF no 160 FRBNF43556504 presentation en ligne 91 extrait 160 page consultee le 9 novembre 2015 93 chap 160 1 Les revolutions constitutionnelles 1789 1799 sect 4 L ordre republicain 160 la constitution de l an III et le Directoire 1795 1799 Jean Gicquel et Jean Eric Gicquel Droit constitutionnel et institutions politiques Issy les Moulineaux LGDJ Lextenso coll 160 160 Domat Droit public 160 septembre 2015 29e ed mise a jour au 15 aout 2015 1re 160 ed d apres Andre Hauriou Paris Montchrestien 1965 862 160 p 23 160 cm ISBN 160 978 2 275 04243 5 et 2 275 04243 1 OCLC 160 921302416 notice BnF no 160 FRBNF44442396 presentation en ligne p 160 456 no 160 854 91 lire en ligne 160 page consultee le 9 novembre 2015 93 Jean Claude Zarka L essentiel de l histoire constitutionnelle et politique de la France 160 de 1789 a nos jours Paris Gualino Lextenso coll 160 160 Les Carres Rouge droit 160 juillet 2015 7e ed 1re 160 ed aout 2002 147 160 p 17 160 160 17 160 cm ISBN 160 978 2 297 04784 5 et 2 297 04784 3 OCLC 160 918616175 notice BnF no 160 FRBNF44372628 presentation en ligne p 160 28 91 lire en ligne 160 page consultee le 9 novembre 2015 93 Alain J Lemaitre et Rolf G Renner Les revolutions du monde moderne 160 actes d un cycle de conferences du semestre d hiver 2004 2005 a l universite Albert Ludwig de Fribourg Fribourg en Brisgau Berliner Wissenschafts Verlag 160 de coll 160 160 Etudes du centre francais de l universite Albert Ludwig de Fribourg 160 no 160 15 2006 156 160 p 15 3 160 160 22 7 160 cm ISBN 160 3 8305 1249 X et 978 3 8305 1249 3 OCLC 160 219372361 notice BnF no 160 FRBNF41085971 presentation en ligne p 160 61 91 lire en ligne 160 page consultee le 9 novembre 2015 93 Referendum sur le decret des deux tiers 1795 Digitheque de materiaux juridiques et politiques Universite de Perpignan a et b Guy Braibant 160 La Declaration des droits de l an III 160 in Conac Gerard et Machelon Jean Pierre dir La Constitution de l an III Boissy d Anglas et la naissance du liberalisme constitutionnel PUF 1999 p 39 42 a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t et u Michel Troper 160 La separation des pouvoirs dans la Constitution de l an III 160 in Conac Gerard et Machelon Jean Pierre dir La Constitution de l an III Boissy d Anglas et la naissance du liberalisme constitutionnel PUF 1999 p 51 71 Voir aussi modifier modifier le code Bibliographie modifier modifier le code Dimitri Bovykine 160 Le pouvoir executif dans la Constitution de l an III 160 dans Jean Paul Bertaud Francoise Brunel Catherine Duprat et al dir Melanges Michel Vovelle 160 sur la Revolution approches plurielles volume de l Institut d histoire de la Revolution francaise Paris Societe des Etudes Robespierristes coll 160 160 Bibliotheque d histoire revolutionnaire Nouvelle serie 160 no 160 2 1997 XXVI 598 160 p ISBN 160 2 908327 39 2 p 160 291 297 Gerard Conac dir et Jean Pierre Machelon dir pref 160 Jean Imbert La Constitution de l an III 160 Boissy d Anglas et la naissance du liberalisme constitutionnel Paris Presses universitaires de France coll 160 160 Politique d aujourd hui 160 1999 VIII 295 160 p ISBN 160 2 13 050332 2 presentation en ligne en Andrew Jainchill 160 The Constitution of the Year III and the Persistence of Classical Republicanism 160 French Historical Studies vol 160 26 no 160 3 8206 ete 2003 p 160 399 435 DOI 160 10 1215 00161071 26 3 399 Christine Le Bozec 160 An III 160 creer inventer reinventer le pouvoir executif 160 Annales historiques de la Revolution francaise no 160 332 8206 avril juin 2003 p 160 71 79 lire en ligne Le Boezc 1996 Christine Le Bozec chap 160 2 1 160 Boissy d Anglas et la constitution de l an III 160 dans Roger Dupuy et Marcel Morabito dir 1795 pour une Republique sans revolution acte du colloque international organise par l Institut d etudes politiques de Rennes avec le concours de l Institut de recherches historiques sur les societes de la France de l Ouest URA CNRS 1022 de l universite Rennes II Haute Bretagne et tenu a Rennes du 29 juin 1995 au 1er juillet 1995 Rennes Presses universitaires de Rennes coll 160 160 Histoire 160 1996 1re 160 ed 1 vol 296 160 p 15 5 160 160 24 160 cm ISBN 160 2 86847 193 5 EAN 160 9782868471932 OCLC 160 708335101 notice BnF no 160 FRBNF35822920 DOI 160 10 4000 books pur 19730 SUDOC 160 003882748 presentation en ligne lire en ligne 2e 160 partie 160 Les maitres d œuvre 160 p 160 81 90 lire en ligne Liens externes modifier modifier le code Sur les autres projets Wikimedia 160 Constitution du 5 fructidor an III sur Wikimedia Commonsle texte integral sur Wikisource Constitution de la Republique francaise du 5 Fructidor an III et lois y relatives version numerisee sur Gallica Constitution de la Republique francaise du 5 Fructidor an III version numerisee sur googlebooks com Constitution de la Republique francaise du 5 Fructidor an III version numerisee sur le site du Conseil constitutionnel Notices d autorite 160 Fichier d autorite international virtuel Bibliotheque nationale de France donnees Systeme universitaire de documentation v 160 mDroit constitutionnel en France Constitutions Histoire Monarchie constitutionnelle Constitution du 3 septembre 1791 Ire Republique Convention nationale Constitution du 6 messidor an I Directoire Constitution du 5 fructidor an III Consulat Constitution du 22 frimaire an VIII Consulat a vie Senatus consulte organique du 16 thermidor an X Ier Empire Senatus consulte organique du 28 floreal an XII Restauration Charte de 1814 Cent Jours Acte additionnel aux constitutions de l Empire du 22 avril 1815 Monarchie de Juillet Charte constitutionnelle du 14 aout 1830 IIe Republique Constitution du 4 novembre 1848 IInd Empire Constitution de 1852 IIIe Republique Lois constitutionnelles de 1875 Etat francais Loi de 1940 GPRF Loi constitutionnelle du 2 novembre 1945 IVe Republique Constitution du 27 octobre 1946 Ve Republique Constitution du 4 octobre 1958 Revisions constitutionnelles Texte Ordre constitutionnel Haute Cour President de la Republique Cour de justice de la Republique ministres Conseil constitutionnel Question prioritaire de constitutionnalite Membres Bloc de constitutionnalite Constitution de 1958 Declaration des droits de l homme et du citoyen de 1789 Preambule de la Constitution de 1946 Charte de l environnement de 2004 Principes fondamentaux reconnus par les lois de la Republique Principes a valeur constitutionnelle Objectif de valeur constitutionnelle v 160 mRevolution francaise Reperes temporels Chronologie Ancien Regime Causes Revolution Monarchie constitutionnelle francaise Republique Directoire Consulat Glossaire Les Intellectuels Siecle des Lumieres Beaumarchais Edmund Burke Charles Augustin Coulomb Pierre Daunou Anacharsis Cloots Diderot Benjamin Franklin Thomas Jefferson Antoine Lavoisier Montesquieu Thomas Paine Jean Jacques Rousseau Abbe Sieyes Voltaire Evenements civils etpolitiques par annees 1788 Journee des Tuiles Reunion des etats generaux du Dauphine 1789 Qu est ce que le Tiers Etat 160 Affaire Reveillon Etats generaux de 1789 Assemblee constituante de 1789 Serment du Jeu de paume Prise de la Bastille Grande Peur Nuit du 4 aout 1789 Declaration des droits de l homme et du citoyen Journees des 5 et 6 octobre 1790 Suppression des parlements locaux Suppression de la noblesse Constitution civile du clerge Fete de la Federation 1791 Fuite de Varennes Fusillade du Champ de Mars Declaration de Pillnitz Premiere Constitution Assemblee nationale legislative 1792 Declaration de guerre de la France au roi de Boheme et de Hongrie Manifeste de Brunswick La Commune insurrectionnelle de Paris Journee du 10 aout Massacres de Septembre Convention nationale Premiere Republique Convention girondine 1793 Execution de Louis XVI Tribunal revolutionnaire Terreur Comite de salut public Comite de surete generale La chute des Girondins Convention montagnarde Insurrections federalistes Guerre de Vendee L assassinat de Marat Constitution de 1793 Levee en masse Loi des suspects Terreur Execution de Marie Antoinette d Autriche Dechristianisation 1794 Loi de ventose an II Hebert guillotine Danton amp Desmoulins guillotines Loi de Prairial Chute et execution de Robespierre Convention thermidorienne Premiere terreur blanche Fermeture du Club des jacobins 1795 Insurrection du 12 germinal Insurrection du 1er prairial Cretois Constitution de l an III Insurrection du 13 vendemiaire Directoire Conseil des Cinq Cents Conseil des Anciens 1796 Conjuration des Egaux 1797 Coup d Etat du 18 Fructidor Second congres de Rastatt 1799 Coup d Etat du 30 Prairial Coup d Etat du 18 Brumaire Constitution de l an VIII Consulat Figures significativeset factions Club de 1789 Jean Sylvain Bailly Gilbert du Motier de La Fayette Francois Alexandre Frederic de la Rochefoucauld Isaac Le Chapelier Honore Gabriel Riqueti de Mirabeau Emmanuel Joseph Sieyes Charles Maurice de Talleyrand Perigord Nicolas de Condorcet Club des Feuillantset Clichy Vincent Marie Vienot de Vaublanc Grace Elliott Arnaud de La Porte Jean Sifrein Maury Francois Barthelemy Guillaume Mathieu Dumas Antoine Barnave La Fayette Alexandre de Lameth Charles Malo de Lameth Andre Chenier Jean Francois Reubell Camille Jordan Madame de Stael Francois Antoine de Boissy d Anglas Jean Charles Pichegru Pierre Paul Royer Collard Girondins Jacques Pierre Brissot Jean Marie Roland de La Platiere Madame Roland Etienne Claviere Nicolas de Condorcet Charlotte Corday Jean Baptiste Salle Jean Baptiste Treilhard Pierre Victurnien Vergniaud Jerome Petion de Villeneuve Jean Antoine Debry Olympe de Gouges Louis Marie de La Revelliere Lepeaux La Plaine Abbe Sieyes Jean Jacques Regis de Cambaceres Charles Francois Lebrun Lazare Nicolas Marguerite Carnot Philippe Egalite Louis Philippe Ier Antoine Merlin de Thionville Jean Joseph Mounier Pierre Samuel du Pont de Nemours Nicolas Francois de Neufchateau Les Montagnards Maximilien de Robespierre Georges Jacques Danton Jean Paul Marat Camille Desmoulins Louis Antoine de Saint Just Paul Barras Louis Philippe Ier Louis Michel Lepeletier de Saint Fargeau Jacques Louis David Georges Couthon Roger Ducos Jean Marie Collot d Herbois Jean Henri Voulland Philippe Antoine Merlin de Douai Antoine Fouquier Tinville Philippe Francois Joseph Le Bas Marc Guillaume Alexis Vadier Jean Pierre Andre Amar Claude Antoine Prieur Duvernois Prieur de la Marne Charles Gilbert Romme Andre Jeanbon Saint Andre Jean Lambert Tallien Bertrand Barere de Vieuzac Jacques Nicolas Billaud Varenne Christophe Saliceti Hebertisteset enrages Jacques Hebert Pierre Gaspard Chaumette Antoine Francois Momoro Francois Nicolas Vincent Francois Chabot Jean Baptiste Bouchotte Jean Baptiste Gobel Francois Hanriot Louis Henri Scipion du Roure Jacques Roux Stanislas Marie Maillard Charles Philippe Ronsin Jean Francois Varlet Jean Theophile Leclerc Claire Lacombe Pauline Leon Gracchus Babeuf Sylvain Marechal Autres Charles X Louis XVI Louis XVII Louis XVIII Louis Antoine de Bourbon Conde Louis VI Henri de Bourbon Conde Louis V Joseph de Bourbon Conde Marie Antoinette d Autriche Napoleon Ier Lucien Bonaparte Joseph Bonaparte Joseph Fesch Josephine de Beauharnais Joachim Murat Jean Sylvain Bailly Jacques Donatien Le Ray Chretien Guillaume de Malesherbes Talleyrand Theresa Tallien Guy Jean Baptiste Target Catherine Theot Donatien Alphonse Francois de Sade Madame de Lamballe Madame du Barry Louis de Breteuil de Chateaubriand Jean Chouan Lomenie de Brienne Charles Alexandre de Calonne Jacques Necker Jean Jacques Duval d Epremesnil Liste 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