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วิกิพีเดีย

Convention nationale
3 ans, 1 mois et 5 jours
Caractéristiques
Créateur
Cause
Décider du sort du roi et écrire une nouvelle constitution
Élections
Cause
Élire une nouvelle assemblée pour proclamer la déchéance du roi, fonder un nouveau régime et rédiger une nouvelle Constitution
Mode des élections
Nombre de législatures
Unique
Date des élections
Composition de la Convention nationale à la suite des élections de septembre 1792.
Groupes politiques
Groupe dominant
Histoire et événements
Début de la Première Coalition : elle se disloque en 1797 lors de la signature du traité de Campo-Formio.
Prise des Tuileries et chute de la monarchie : suspension de Louis XVI. L'Assemblée nationale législative crée la Convention nationale qui, seule, pourra décider du sort du roi et d'une nouvelle constitution.
Pour la première fois en France, les élections ont lieu au suffrage universel. La Convention est d'abord à tendance Girondine. Les conventionnels fondent d'emblée la Première République et proclament l'abolition de la royauté.

2 pluviôse an I

14 prairial an I
Avec l'aide de la Garde nationale, les Montagnards dominent la Convention, qui deviendra le « centre unique de l'impulsion du gouvernement révolutionnaire ». Le Tribunal révolutionnaire sera rétabli.

19 fructidor an I
Les grands actes révolutionnaires « mettent à l'ordre du jour » la Terreur, dominée par Robespierre : levée en masse (23 août), loi des suspects (17 sep), loi du maximum général (29 sep).

15 vendémiaire an II
Entrée en vigueur du Calendrier républicain. L'an I de la République commence le 22 septembre 1792.

9 thermidor an II
9 thermidor : fin de la Terreur avec la chute de Robespierre. La Convention est désormais dominée par les Thermidoriens : démantèlement du gouvernement révolutionnaire. La loi du maximum sera abolie et la liberté des cultes proclamée.

5 fructidor an III
La Constitution de l'an III est votée. Elle a pour préambule la Déclaration des droits et des devoirs de l'homme et du citoyen de 1795. Le pouvoir exécutif est attribué au Directoire et le pouvoir législatif à deux assemblées : le Conseil des Cinq-Cents et Conseil des Anciens. Le suffrage censitaire est rétabli.

4 brumaire an IV
La Convention cède la place au Directoire.

La Convention nationale est un régime politique français qui gouverne la France du au lors de la Révolution française.

Elle succède à l'Assemblée législative et fonde la Première République. Elle est élue, pour la première fois en France, au suffrage universel masculin afin de donner une nouvelle constitution à la France, rendue nécessaire par la déchéance de Louis XVI lors de la journée du 10 août 1792.

Dès sa première séance, la Convention, qui exerçait le pouvoir législatif, abolit la royauté après les interventions de Collot d'Herbois et de l'abbé Grégoire qui déclara : « Les rois sont dans l'ordre moral ce que les monstres sont dans l'ordre physique. Les cours sont l'atelier du crime, le foyer de la corruption et la tanière des tyrans. L'histoire des rois est le martyrologe des nations ».

La Constitution de l'an I, constitution démocratique et décentralisatrice, élaborée par la Convention montagnarde qui la promulgua solennellement le après référendum, ne fut jamais appliquée en raison de l'état de guerre intérieure et extérieure. Le , la Convention montagnarde consacrait l'établissement d'un régime d'exception, désigné plus tard sous le nom de Terreur, déclarant : « Le gouvernement provisoire de la France sera révolutionnaire jusqu'à la paix ».

Élections de septembre 1792modifier | modifier le code]

La Convention nationale se réunit dans la salle du Manège des Tuileries jusqu'au 9 mai 1793. Elle s'installe ensuite dans l'ancienne salle des Machines du palais des Tuileries, vaste local au rez-de-chaussée utilisé pour des spectacles divers. Dans cette dernière salle, les tribunes étaient prévues pour huit à neuf cents personnes, ce chiffre pouvant dans certaines occasions être doublé.

La Convention nationale est créée dans un contexte extrêmement tendu : le 10 août 1792 eut lieu la Commune insurrectionnelle de Paris et la prise des Tuileries. Par ailleurs, une partie du territoire est envahie ou redoute de l'être. L'Assemblée législative vote un décret demandant l'élection au suffrage universel d'une convention nationale qui décidera des nouvelles institutions de la France. Un Conseil exécutif provisoire est aussi formé pour assurer la continuité du gouvernement. Il est composé de six ministres choisis hors de l'Assemblée législative.

Première expérience du suffrage universel de l'histoire de France, les élections législatives se déroulent du 2 au 19 septembre 1792[2]. La participation électorale, très faible, dans les départements est de 11,9 % du corps électoral, contre 10,2 % en septembre 1791, alors que le nombre d'électeurs a plus ou moins doublé[3].

En fait de suffrage universel, il s'agissait d'un aménagement du vote par foyer, ou vote du chef de famille, qui était pratiqué depuis longtemps pour élire les municipalités des villes. Seuls les hommes de plus de 21 ans étaient appelés à voter. Ni les femmes, ni les domestiques ni les personnes sans revenus connus n’étaient autorisés à participer au suffrage[4]. Selon le décret relatif à la formation des assemblées primaires pour le rassemblement de la convention nationale du 11-12 août 1792, les conditions de vote étaient les suivantes :

  • pour voter, « il suffira d'être Français, âgé de vingt et un ans, domicilié depuis un an, vivant de son revenu et du produit de son travail, et n'étant pas en état de domesticité » (Art. 2) ;
  • pour être éligible : « il suffira d'être âgé de vingt-cinq ans, et de réunir les conditions exigées par l'article précédent » (Art. 3.).

Tandis que la Commune se préoccupe surtout des élections à Paris, le Conseil exécutif, et en particulier le ministre de l'Intérieur, Roland, tente d'orienter les électeurs dans les départements, à travers la publication de journaux, en particulier La Sentinelle de Jean-Baptiste Louvet de Couvray, ou de brochures, comme le Tableau comparatif des votes en faveur de La Fayette, qui cherche à distinguer les vrais patriotes des royalistes masqués parmi les députés sortants[3].

Divisées, les assemblées électorales envoient des députés de sensibilités différentes, en fonction, semble-t-il, de la notoriété acquise comme ancien député ou patriote local[5] : elles combinent l'élection d'anciens constituants et de membres de la Législative (269 sur les 749 Conventionnels[6]), le plus souvent révolutionnaires modérés, avec des membres des clubs locaux parmi les plus actifs, souvent d'un patriotisme plus virulent que les premiers, l'ordre dans lequel chacun est élu reflétant la considération qu'il inspire aux électeurs et l'influence des différents partis en présence, obligés de négocier[3]. La durée de mandat d'un député s'alignait sur celle prévue par la Constitution de 1791 (Titre III - Chapitre premier, article 2), qui prévoyait que l'Assemblée nationale était « formée tous les deux ans ».

Élus par moins de 10 % de la population, avec une abstention considérable due à la peur ou à l'opposition politique, les nouveaux députés sont tous partisans des récents événements[5]. « La Convention ne pouvait être l'image fidèle du pays, écrit Georges Lefebvre[7]. La révolution du 10 août en excluait nécessairement les royalistes, complices de l'étranger ou suspects de complaisance pour la trahison ; la masse, qui n'avait pas voté, se sentait inquiète et sourdement mécontente ».

À Paris, c’est le club des Jacobins qui désigne la députation parisienne, beaucoup plus radicale que les députations provinciales. Les Girondins sont écartés. Robespierre est élu le premier, suivi de Danton. Sur 24 députés, en dehors du duc d'Orléans, devenu Philippe-Égalité, deux seulement sont des modérés.

Forces en présence à la Conventionmodifier | modifier le code]

Représentation à la Convention après les élections de 1792. Élus par moins de 10 % de la population, les 749 Conventionnels sont tous issus du mouvement révolutionnaire. Divisées, de composition fluctuante, sans lignes politiques claires, la Montagne et la Gironde ne sont pas des partis au sens moderne du terme. La majorité des députés, « la Plaine » (qui ne sont pas des « modérés »), suivent les Montagnards ou les Girondins selon qu’ils estiment que les uns ou les autres incarnent le mieux les espoirs collectifs.

Les élus sont presque tous issus de la bourgeoisie dont un tiers vient des métiers de justice.[réf. nécessaire]

Les Girondins, presque tous jeunes, sont majoritairement issus de la bourgeoisie provinciale des grands ports côtiers. Les Brissotins, Rolandins ou Girondins se méfient du peuple parisien. Leurs appuis sont en province et parmi la riche bourgeoisie du négoce et des manufactures. Ils sont très attachés aux libertés individuelles et économiques de 1789 et répugnent à prendre des mesures d'exception pour sauver la jeune république à laquelle ils sont toutefois attachés. Ils sont dirigés par Brissot, Vergniaud, Pétion, Guadet et Roland. Ils quittent assez vite le club des Jacobins. Appelés à l'époque Brissotins ou Rolandins, l'appellation de Girondins est plus récente et ne fut popularisée qu'au début du XIXe siècle, notamment par Lamartine dans son Histoire des Girondins.

Les Montagnards (appelés ainsi parce qu'ils siégeaient sur les plus hauts bancs de l'Assemblée) sont considérés comme les plus radicaux de l'assemblée, avec les députés de Paris, emmenés par Robespierre. Ils sont plus sensibles aux difficultés du peuple. Ils sont prêts à s'allier aux sans-culottes de la Commune de Paris et à prendre des mesures d'exception pour sauver la patrie en danger. Leurs chefs sont, entre autres, Robespierre, Danton, Marat, Saint-Just. Pour les jacobins, la séparation des pouvoirs n'est pas justifiée dans un régime démocratique[8]. La forme de gouvernement la plus parfaite est selon eux un régime d'assemblée avec une seule chambre élue au suffrage universel direct qui concentre les trois pouvoirs. La Convention telle qu'ils l'ont dirigée entre 1793 et 1794, remplit ces critères.

Au centre siège une majorité de députés, surnommée la Plaine (et le Marais par ses détracteurs), qui soutient tour à tour les deux autres tendances selon les circonstances, dont le membre le plus connu est Bertrand Barère. Dans un premier temps le centre soutient les Brissotins.

Les Girondins comme les Montagnards sont membres du club des Jacobins. Après le 10 août 1792, le club tend à former un pouvoir parallèle face à la Convention. C'est aux Jacobins le plus souvent que s'ouvrent et se déroulent les débats fondamentaux, que se dessinent les grandes décisions : la Convention suit, plus ou moins récalcitrante. Le club est sans arrêt épuré des opposants à Robespierre. Après la chute de Robespierre le club est rapidement fermé.

Convention girondinemodifier | modifier le code]

Jugement de Louis XVI par la Convention nationale dans la Salle du Manège.

La Convention girondine (21 septembre 1792 – 2 juin 1793) est la première période de l'histoire de la Convention nationale dominée par les Girondins. Lors de sa première séance[9], elle proclame l'abolition de la royauté le 21 septembre 1792, faisant place à la Première République[10]. Elle est marquée par la violente rivalité entre les Girondins et les Montagnards. Les Girondins essaient d'éviter le procès du roi, craignant que celui-ci ne ranime la contre-révolution et ne renforce l'hostilité des monarchies européennes. Mais, la découverte de l’armoire de fer aux Tuileries le 20 novembre 1792 rend le procès inévitable. Les documents trouvés dans ce coffre secret prouvent sans contestation possible la trahison de Louis XVI. Le procès débute le 10 décembre. Les Montagnards emmenés par Saint-Just et Robespierre placent le débat sur le plan idéologique. Louis XVI est qualifié d'ennemi étranger au corps de la nation et d'« usurpateur »[11]. À l'issue des débats, le roi est reconnu coupable à une écrasante majorité, 643 voix contre 78. En revanche, il est condamné à mort par une majorité extrêmement étroite, à 365 voix contre 356, puis, après recomptage des voix le lendemain, à 361 contre 360. Le sursis et l'appel au peuple demandés par les Girondins est repoussé, dans la crainte de la guerre civile, à 424 voix contre 297. Le roi Louis XVI est guillotiné le lendemain, le 21 janvier 1793, place de la Révolution. L'exécution de Louis XVI entraîne la formation de la première coalition. Elle soude la plupart des pays européens contre la France.

Les échecs militaires infligés par la première coalition de l'Europe monarchiste entraînent le vote, le 24 février 1793, de la levée de 300 000 hommes. L'annonce de cette levée, par tirage au sort, provoque des soulèvements ruraux aussitôt réprimés par la force. Mais la Convention a entretemps voté une loi qui met en place une véritable logique de terreur ; tout rebelle pris les armes à la main doit être exécuté dans les 24 heures sans procès. La guerre de Vendée qui commence en mars 1793 sert d'argument aux Montagnards et aux Sans-culottes pour stigmatiser la mollesse des Girondins et réclamer des mesures d'exception auxquelles ces derniers répugnent. Les Girondins sont obligés d'accepter la création du Comité de salut public et du Tribunal révolutionnaire. Les difficultés sociales et économiques exacerbent les tensions entre Girondins et Montagnards. Le 26 mai 1793, Robespierre lance aux Jacobins un appel à une « insurrection » des députés « patriotes » contre leurs collègues accusés de trahisons. Le 2 juin, une foule de 80 000 hommes armés de 150 canons investit la Convention. Après une tentative de sortie en cortège qui se heurte aux canons, l’assemblée doit se résigner à décréter l’arrestation de 29 dirigeants girondins.

Convention montagnardemodifier | modifier le code]

En France, la Convention montagnarde, du 2 juin 1793 au 10 thermidor an II (28 juillet 1794), est la deuxième période de l'histoire de la Convention nationale dominée par les Montagnards après l'éviction des Girondins.

La Convention vote le 24 juin 1793, une constitution très démocratique et décentralisée, ratifiée par référendum. La Constitution de l'an I cherche à établir une véritable souveraineté populaire grâce à des élections fréquentes au suffrage universel, le mandat impératif et la possibilité pour les citoyens d'intervenir dans le processus législatif. Tous les pouvoirs sont attribués à un corps législatif élu pour un an. Un conseil exécutif de 24 membres est chargé de faire appliquer les décisions de l'Assemblée. Il est nommé par elle et sous son étroite dépendance[8]. Mais cette Constitution n'a jamais été appliquée. Le 10 août 1793, la Convention décrète que l’application de la Constitution est suspendue jusqu’à la paix. Saint-Just explique que : « Dans les circonstances où se trouve la République, la constitution ne peut être établie, on l'immolerait par elle-même. Elle deviendrait la garantie des attentats contre la liberté, parce qu'elle manquerait de la volonté nécessaire pour les réprimer ». En effet, les députés montagnards doivent faire face à des circonstances dramatiques : insurrections fédéralistes, guerre de Vendée, échecs militaires, aggravation de la situation économique. Ils décident donc d'instaurer une véritable dictature révolutionnaire exercée dans la réalité par le Comité de salut public et le Comité de sûreté générale. Le décret du 10 octobre 1793 dit que : « le gouvernement sera révolutionnaire jusqu'à la paix »[12],[13],[14]. La Convention nationale assume en principe tous les pouvoirs. Selon la loi du 14 frimaire an II (4 décembre 1793), la Convention est le « centre unique de l’impulsion du gouvernement ».

Le principal organe de gouvernement issu de l'Assemblée est pendant cette période le Comité de salut public. Il a été créé en et dominé par Danton jusqu'à son élimination le 10 juillet. Le « grand comité de l'an II » compte 12 membres réélus tous les mois par la Convention. Il a l'initiative des lois, le pouvoir exécutif et nomme les fonctionnaires. C'est lui qui centralise le pouvoir dans une période particulièrement critique. Il est dominé par la personnalité de Robespierre. Chaque membre est spécialisé dans un domaine particulier comme Carnot aux armées.

Les Conventionnels ont été très marqués par la sauvagerie des exécutions sommaires des massacres de septembre. Pour vaincre les ennemis de la Révolution et pour éviter un retour à la fureur populaire, ils organisent la Terreur légale. Ils votent en septembre 1793 la loi des suspects. La liste des suspects est assez large. Les nobles, les émigrés, les prêtres réfractaires, les fédéralistes, les agioteurs et leurs familles entrent dans cette catégorie. Ils doivent être emprisonnés jusqu'à la paix. Les sociétés populaires, contrôlées par les sans-culottes, reçoivent des pouvoirs de surveillance et de police. La Terreur est mise à l'ordre du jour. Pour calmer le mécontentement du peuple urbain touché par les difficultés d'approvisionnement, la hausse du prix des denrées alimentaires et la dévaluation du cours de l'assignat, le Comité de salut public met sur pied la terreur économique. Dès le 27 juillet, la Convention vote la peine de mort contre les accapareurs, c'est-à-dire contre ceux qui stockent les denrées alimentaires au lieu de les vendre. En septembre, la loi sur le maximum des prix bloque les prix au niveau de ceux de 1790 augmentés de 30 %. Enfin, le cours forcé de l'assignat est instauré. Ces mesures ne permettent pas de mettre fin aux difficultés de ravitaillement des villes. Le pouvoir d'achat des salariés, payés en assignats, ne cesse de s'éroder. La levée en masse, la mobilisation de toutes les énergies en faveur d'une véritable économie de guerre (la recherche du salpêtre pour la poudre, la mobilisation des savants, le remplacement des généraux incompétents, traîtres ou récalcitrants à adopter la stratégie offensive du Comité de salut public, remplacés par de jeunes officiers issus des rangs et clairement républicains, parmi lesquels Hoche, Jourdan, Marceau, mais aussi Pichegru ou Bonaparte) assurent des victoires décisives aux républicains.

Après avoir tenté une politique d'équilibre entre les factions, le Comité de salut public, dominé par la figure de Maximilien de Robespierre, très populaire parmi le peuple, décide l'élimination des Hébertistes (ultra-révolutionnaires), puis des Indulgents (modérés dirigés par Georges Danton), qui menacent, selon lui, le gouvernement révolutionnaire. Reprenant peu à peu le contrôle du pays, après le chaos qui a prévalu lors de la guerre civile de 1793 et favorisé le développement d'une violence incontrôlée, le gouvernement révolutionnaire tente d'asseoir la République en instaurant une classe de petits propriétaires (loi sur le partage des communaux, décrets de ventôse…) et une morale républicaine (institutions civiles, projets d'éducation du peuple). La Convention montagnarde crée par le décret du 21 ventôse an II (11 mars 1794) une commission chargée de créer l'École centrale des travaux publics, future École polytechnique. Gaspard Monge, Lazare Carnot (appelé le grand organisateur de la victoire) et Prieur de la Côte-d'Or en sont les principaux membres.

Le 9 thermidor (27 juillet 1794), la chute de Robespierre met fin au gouvernement révolutionnaire. La préparation de ce qui a longtemps été présenté comme un complot est bien connue. Le Comité de Salut public s’est divisé. Robespierre n’y paraît plus depuis plus d’un mois. Collot d’Herbois, Billaud-Varenne, Carnot se sentent menacés et prennent contact avec d’autres groupes : les anciens représentants en mission rappelés par Robespierre pour avoir « abusé des principes révolutionnaires » et menacés du Tribunal révolutionnaire, le Comité de sûreté générale qui n’accepte pas de voir rogner ses prérogatives en matière de police, les députés de la Plaine qui subissent, tout en le déplorant, le « régime » de la Terreur. Or le renversement de la situation militaire avec la victoire de Fleurus le ne justifie plus, aux yeux de ces derniers, le maintien de la Terreur. La majorité parlementaire bascule, même si ce sont bien des Montagnards qui font arrêter Robespierre et quelques proches, souligne l'historienne Françoise Brunel[15].

Convention thermidoriennemodifier | modifier le code]

Démantèlement du gouvernement révolutionnairemodifier | modifier le code]

La Convention thermidorienne est le nom donné à la troisième période de l’histoire de la Convention nationale allant du 28 juillet 1794 au 26 octobre 1795.

Après la chute de Robespierre, une lutte oppose, au sein de la Convention nationale, les Montagnards de l'an III, autour de Barère, Billaud-Varenne ou Collot d'Herbois, partisans du maintien du gouvernement révolutionnaire, du dirigisme économique, avec le maximum et la taxation du prix des grains, et de la Terreur, d'une part, et la majorité modérée de l'assemblée, regroupant les Montagnards dantonistes autour de Tallien ou Fréron et les députés du Marais, autour de Sieyès, Cambacérès, Daunou ou Boissy d'Anglas, tenants d'un retour au libéralisme économique et au gouvernement constitutionnel. Le 8 mars 1795, Marie-Joseph Chénier obtient le retour des 22 chefs girondins proscrits après les journées du 31 mai et du 2 juin 1793 et les insurrections fédéralistes (dont Louvet de Couvray) et des 73 députés (dont Louis-Sébastien Mercier) qui avaient été emprisonnés après avoir protesté contre l'arrestation des 22, renforçant ainsi nettement le camp modéré.

Le gouvernement révolutionnaire est progressivement démantelé, avec l'établissement du renouvellement par quart tous les mois des membres du Comité de salut public et la diminution de ses attributions après Thermidor, puis sa disparition en 1795, la suppression du maximum le 24 décembre 1794 ou le rétablissement définitif de la Bourse de Paris le 10 octobre 1795 (qui favorise le développement de la spéculation).

Fusilier de la Garde de la Convention, 1795.

L'hiver 1794-95 est particulièrement rude, le prix du pain augmente, et le peuple de Paris connaît une grave disette, que la politique libérale de la Convention ne permet pas d'enrayer. Aussi, la colère gronde parmi les sections populaires. D'autant que la France subit à cette époque une crise économique et financière et que l'assignat, que le gouvernement révolutionnaire avait réussi plus ou moins à stabiliser en 1793, subit une chute vertigineuse.

Parallèlement, après Thermidor, une grande part des suspects emprisonnés sous la Terreur - royalistes, fédéralistes, accapareurs - sont relâchés, tandis que de nombreux militants révolutionnaires sont arrêtés et les fonctionnaires soupçonnés de « complicité » avec le « tyran » (Robespierre) révoqués. De même, les excès commis dans le cadre de la guerre civile qui a opposé les républicains aux fédéralistes et aux royalistes en 1793 sont révélés, et certains représentants en mission sont jugés et exécutés (Carrier à Nantes ou Joseph Le Bon à Cambrai), ainsi que le tribunal révolutionnaire de Paris et la commission populaire d'Orange, avec l'encouragement de familles des victimes et de suspects mis en liberté, favorisant auprès de l'opinion l'image d'une Terreur violente et sanguinaire.

Dans le cadre de cette réaction thermidorienne, la presse modérée et royaliste se déchaîne contre les « terroristes », traités de « tyrans » et de « buveurs de sang ». Fréron, représentant de la Convention dans le Midi avec Barras en 1793, où il s'était distingué par sa violence et ses rapines, fait reparaître à partir du 11 septembre 1794, L'Orateur du Peuple, dont il fait l'organe de la propagande réactionnaire et où il fait preuve d'un antijacobinisme virulent. De même, le royaliste Méhée de la Touche publie le pamphlet La Queue de Robespierre, et Ange Pitou répand dans les rues des refrains royalistes. Par ailleurs, les violences verbales et physiques contre tous ceux qui ressemblent de près ou de loin à un « jacobin » se multiplient. Fréron et Tallien organisent des bandes de muscadins, qui se heurtent aux Jacobins, notamment le 19 septembre 1794, au Palais-Égalité (le Palais-Royal). Les bagarres se multiplient entre la jeunesse dorée et les républicains, notamment les soldats. Profitant de ces violences, les autorités ferment le Club des Jacobins en novembre 1794. En 1794-95, des bandes de 2 000 à 3 000 « Collets noirs », organisés par Tallien et Fréron et emmenés par le marquis de Saint-Huruge, autour des figures du chanteur et compositeur Pierre-Jean Garat, de Pitou, de Jean Elleviou et de Langlois, et composées de suspects sortis de prisons, insoumis, journalistes, artistes, clercs, courtiers, petits commerçants – vêtus d'un habit étriqué « couleur de crottin » au col de velours noir, les basques taillées en queue de morue et la culotte serrée sous le genou –, rossent les passants ayant mauvaise figure (de Jacobins). Même le girondin Louvet de Couvray, qui dénonce aussi bien les royalistes que les jacobins dans son journal, la Sentinelle, est pris à partie par la jeunesse royaliste dans sa librairie-imprimerie du Palais-Royal, en octobre 1795[16].

Retour au pouvoir de la bourgeoisiemodifier | modifier le code]

Les Jacobins, confrontés à la double hostilité des républicains modérés et des royalistes, poussent les sections populaires à la révolte. Toutefois, les insurrections du 12 germinal et du 1er prairial an III (avril et mai 1795) échouent, et les autorités ordonnent le désarmement des « terroristes ». Ce sont les dernières insurrections populaires avant la Révolution de 1830.

Profitant de l'affaiblissement des jacobins, des mouvements de vengeance spontanée des royalistes, de familles de victimes de la Terreur et de catholiques fanatiques se développent au cours de l'année 1795, dans le Sud-Est de la France, plus particulièrement la vallée du Rhône, contre les « terroristes » : on a appelé ce mouvement la « Terreur blanche ». Les Compagnies de Jéhu à Lyon et du Soleil, pourchassent et massacrent jacobins, républicains, prêtres constitutionnels, protestants, détenus politiques des prisons, à Lons-le-Saunier, Bourg, Lyon, Saint-Étienne, Aix, Marseille, Toulon, Tarascon, etc., généralement avec la complicité des autorités municipales et départementales, quand ce n'est pas des représentants en mission, qui s'appuient sur les royalistes dans leur lutte contre les Jacobins.

Insurrection royaliste contre la Convention nationale le 13 vendémiaire an IV – gravure d’Abraham Girardet (1764-1823).

Toutefois, le débarquement manqué des émigrés à Quiberon en juin-juillet 1795, et l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795) font prendre conscience à la Convention de la menace représentée par les royalistes et, pendant quelques mois, à l'automne et l'hiver 1795-96, tente de rétablir l'union entre les républicains contre leur ennemi commun. Fréron est envoyé à Marseille à la fin de 1795, pour réprimer la Terreur blanche (il sera rappelé dès janvier 1796) ; les officiers jacobins destitués sont réintégrés dans l'armée (Jean Antoine Rossignol, Napoléon Bonaparte…) ; les poursuites contre les Montagnards sont interrompues, par le décret du 13 octobre ; une amnistie générale « pour les faits proprement relatifs à la Révolution » (dont sont exclus les émigrés, les déportés, les accusés de Vendémiaire, ainsi que les faussaires) est votée le 26 octobre 1795. Le club du Panthéon, composé d'anciens terroristes et de Jacobins, tous issus de la petite bourgeoisie, ouvre ses portes le 6 novembre.

Le 28 septembre 1794, elle vote la loi qui constitue l’acte de fondation de l’École polytechnique. Le 10 octobre 1794, elle vote la loi qui constitue l’acte de fondation du Conservatoire national des arts et métiers.

Inspirée par les députés de la Plaine, la Convention thermidorienne a ainsi mis fin au gouvernement révolutionnaire et marqué le retour au pouvoir d'une république bourgeoise libérale et modérée. Elle a jeté les bases du Directoire par la rédaction de la Constitution de l'an III établissant le suffrage censitaire.

Composition de la Conventionmodifier | modifier le code]

En 1792, la Convention était officiellement composée de 749 députés ; dans la pratique, il n'y eut que rarement plus de 350 siégeants au cours des séances[17],[18]. La plupart des députés sont des hommes de loi, dont une majorité d'avocats (plus du tiers). Le monde agricole et autre n'est représenté que par 2 ouvriers ; le reste de la Convention est composé de 55 nobles et ecclésiastiques.

Comitésmodifier | modifier le code]

Selon la loi du 14 frimaire an II (4 décembre 1793), la Convention est le « centre unique de l’impulsion du gouvernement ».

Les travaux de cette Assemblée se déroulent dans une ambiance dramatique caractérisée par une passion politique extrême, et sous la pression permanente de la rue, c’est-à-dire de « délégations » venant accuser tel ou tel député, ou telle ou telle faction. Pour faciliter le travail, des comités sont créés. Ils sont composés de députés élus pour un mois et renouvelables indéfiniment. Chacun de ces comités gère un secteur déterminé. Ils préparent les travaux de l’Assemblée en établissant les textes ensuite soumis à la Convention pour discussion et vote. Ces comités sont les centres de décision essentiels du Gouvernement. Parmi les différents comités (environ 16), deux ont concentré le pouvoir révolutionnaire : le Comité de salut public et le Comité de sûreté générale.

Comité de sûreté généralemodifier | modifier le code]

Il est créé par la Convention le 2 octobre 1792 et reçoit pour attribution « tout ce qui est relatif aux personnes et à la police générale et intérieure ». Il est composé de 30 membres puis 12, tous Montagnards. Ce comité prend une importance considérable sous la Terreur. Du 13 septembre 1793 au 27 juillet 1794 (9 thermidor an II), ce comité, avec les mêmes hommes, assure la police de la Terreur.

Ce comité reçoit et encourage les dénonciations, fait arrêter et traduire le cas échéant les inculpés devant le tribunal révolutionnaire. Il s’occupe de toutes les grandes affaires politiques de l’époque, notamment le procès des Girondins.

Mais l’ingérence croissante du Comité de salut public dans les affaires de la Police, entraîne le passage du Comité de sûreté générale (composé notamment du peintre David, d’Amar, de Marc-Guillaume Alexis Vadier — Président du Comité, artisan de la chute de Robespierre —, de Philippe le Bas) dans le camp opposé à Robespierre.

Comité de salut publicmodifier | modifier le code]

Il a été créé le 6 avril 1793 et sert de lien entre la Convention et les ministres. En réalité, il assume la totalité du pouvoir exécutif car les ministres n’ont aucun pouvoir de décision.

Au départ, il était composé de 9 membres dont Danton et Barère de Vieuzac. Il était renouvelé tous les mois à l’origine puis prend sa forme définitive lors de la chute des Girondins en juin 1793. Il est divisé en sections : section de la Guerre, section de l’Intérieur, section des Pétitions, section de la Correspondance Générale.

Le Grand Comité de l’an II, qui devient l’équipe dirigeant la France pendant toute la Terreur se compose de 11 membres ; 2 ex-Hébertistes (Collot d'Herbois, Billaud-Varenne), 3 Robespierristes (Robespierre, Couthon et Saint-Just), membres du club des Jacobins, trois « modérés » (Carnot, Barère, Lindet), plus 3 membres moins politisés (Prieur de la Marne, Prieur de la Côte-d’Or et André Jeanbon Saint André) – en tout 7 avocats, 2 ingénieurs, 1 pasteur et 1 acteur. Le Comité est soumis à l’influence de Robespierre, mais ce dernier ne contrôle ni le Comité de sûreté générale (responsable de l’emballement de la Terreur), ni les décisions stratégiques des armées.

Pendant un an, le Comité est investi des pleins pouvoirs par la Convention : il décide de la politique étrangère, de la politique intérieure, il nomme et révoque les généraux, dirige les représentants en mission, rédige les mandats d’arrêts… Cette puissance est encore accrue à partir du 1er avril 1794 lorsque les ministres sont supprimés, remplacés par des commissions du gouvernement. Les députés contrôlent théoriquement le Comité de salut public et l’élisent chaque mois. Pour contrer les robespierristes désireux de punir les excès de la Terreur et les exactions de certains représentants en mission, les députés « ultras » font alliance avec les modérés pour provoquer la chute de Robespierre, l’empêchant de s’exprimer le 9 thermidor an II et l’envoyant à la guillotine le 10 (après cette date, le Comité de salut public n’a qu’un très faible pouvoir). Le pouvoir thermidorien victorieux et ses ultras repentis font alors de Robespierre le bouc émissaire de la Terreur, cet outil d’oppression gouvernemental destiné à sauver la Convention des ennemis de la République dont le recours avait été proposé par Danton.

Autres comités de la Convention nationalemodifier | modifier le code]

Le 21 septembre 1792, la Convention nationale, décréta que les Comités de l'Assemblée nationale législative continueront provisoirement leurs fonctions.

À sa séance du lendemain, sur proposition de Lanjuinais, le Président de la Convention nationale, Condorcet, nomma Osselin, Hérault de Séchelles, Mathieu et Defermon pour présenter le tableau des comités à établir.

Le 23 septembre 1792, la Convention nationale décréta la création d'un

  • Comité militaire ou de guerre (24 membres).

Le 28 septembre 1792, Mathieu fit un rapport et présenta un projet de décret contenant le mode d'organisation des comités (art. 1 à 6), leur composition (art. 7 à 10) et une longue énumération des comités à créer (art. 11 à 19).

Les six premiers articles furent adoptés le lendemain. Mais, sur une motion de Cambon, la Convention nationale décréta qu'il n'y avait pas lieu à continuer à délibérer sur le projet et établir sur-le-champ les Comités qu'elle jugerait nécessaires et en déterminerait le nombre des membres dont ils seraient composés.

Fut donc créé sur-le-champ (29 septembre 1792) un :

  • Comité de Constitution (9 membres).

Le 1er octobre 1792, la Convention nationale décréta qu'il serait fait lecture de la liste des Comités de l'Assemblée législative et qu'elle arrêterait ceux qui seront conservés.

Furent ainsi conservés les :

Le 2 octobre 1792, la formation des comités suivants fut décrétée :

Le 13 octobre 1792, un

  • Comité de l'examen des comptes (15 membres).

Le 1er janvier 1793, un

  • Comité de défense générale qui devint Commission de salut public le 26 mars 1793 (composé, à sa formation, de 3 membres du Comité de guerre, 3 membres du Comité des finances, 3 membres du Comité des colonies, 3 membres du Comité de la marine, 3 membres du Comité diplomatique, 3 membres du Comité de Constitution et 3 membres du Comité de commerce, soit un total de 21 membres) et le 6 avril 1793, sur proposition de Barère, le Comité de salut public.

Le 18 janvier, sur motion de Dubois-Crancé, un

  • Comité des ponts et chaussées (12 membres)

Furent encore créés, le 4 mai 1793, un

  • Comité des charrois de l'armée (7 membres)
  • Comité de l'habillement des troupes (7 membres)
  • Comité de surveillance des vivres et subsistances militaires (8 membres).

Il exista également un

  • Comité d'aliénation (13 membres).

Embrigadement des citoyensmodifier | modifier le code]

Tous les citoyens sont mobilisés au service de la cause révolutionnaire. Ainsi, l’administration organise un encadrement permanent par le biais de fêtes révolutionnaires (Fête de la Jeunesse, Fête de la Fédération, Fête de la Vieillesse, etc.), et par le biais de l’enseignement.

C’est une véritable révolution culturelle avec le mouvement de déchristianisation et l’instauration d’un nouveau culte : le culte de la Raison. Le nouveau calendrier révolutionnaire est mis en place le 22 septembre 1792 (1er vendémiaire an I) et utilisé jusqu’en 1805. Les anciens prénoms du calendrier sont supprimés.

De plus, chaque citoyen doit être muni d’un certificat de civisme qui atteste de son engagement au service de la cause révolutionnaire.

Emprise du gouvernement révolutionnaire sur le paysmodifier | modifier le code]

Pour que l’impulsion parisienne se répercute dans l’ensemble du pays le plus vite possible, la totalité de l’appareil administratif est réorganisée.

Représentants du peuple en missionmodifier | modifier le code]

Un représentant en mission, École française, huile sur toile, 1793, musée de la Révolution française. Cette peinture a longtemps été identifiée comme un portrait de Jean-Baptiste Milhaud attribué à David. Elle est aujourd'hui sans attribution certaine[19].

Ce sont des députés de la Convention auxquels est confiée une mission temporaire. Le système est généralisé au printemps 1793. Les représentants sont deux pour se surveiller et pour se remplacer. Ils sont investis de la plénitude des pouvoirs. Ils ont le pouvoir de transformer les tribunaux criminels départementaux en juridiction révolutionnaire, composés de révolutionnaires qui vont juger avec une extrême sévérité les infractions politiques en même temps que les infractions de droit commun. Pour les infractions politiques, ils suivent la même procédure que le Tribunal révolutionnaire de Paris.

Les représentants en mission sont parfois accompagnés d’une guillotine pour impressionner et assurer l’exécution rapide des condamnations. Ils ont aussi le pouvoir de créer des Commissions (populaires ou révolutionnaires) qui vont fonctionner essentiellement dans les départements qui se sont soulevés contre la Convention à partir de juin 1793.

Représentants aux arméesmodifier | modifier le code]

Ils sont envoyés par crainte des soulèvements ou trahisons militaires. Ils exercent une multitude de fonctions, surveillent l’état d’esprit des généraux, rétablissent l’ordre dans l’armée, imposent l’offensive.

Les militaires n’ont plus que la conduite technique des opérations.

Représentants dans les départementsmodifier | modifier le code]

Des groupes de départements sont affectés à deux représentants qui devront faire un rapport au Comité de salut public tous les dix jours. Ils imposent l’esprit révolutionnaire, font exercer les lois. Ils ont pour cela des pouvoirs immenses : droit de prendre des arrêtés, véritables lois provinciales tant que la Convention ne les a pas abrogés, pouvoir de créer des juridictions d’exception, de révoquer les agents publics. Ils organisent la police politique, les arrestations, le ravitaillement, la levée des citoyens mobilisés.

Pendant l’été et l’automne 1793, les représentants vont imposer à la France l’obéissance. Ce sont des agents efficaces et redoutés (Carrier à Nantes, Barras à Marseille, Fouché à Lyon…).

Chaque changement de la ligne politique s’accompagne d’un rappel des représentants qui ne sont plus considérés comme des hommes sûrs.

C’est une institution très efficace, maintenue même après la chute de Robespierre, jusqu’à la fin de la Convention (octobre 1795) puis remplacée par des Commissaires, avec une efficacité moindre.

Commissions de la Convention nationalemodifier | modifier le code]

Le 21 septembre 1792, le Convention nationale, décréta, comme pour les Comités, que les Commissions de l'Assemblée nationale législative continueront provisoirement leurs fonctions.

Le 1er octobre 1792, sur une motion de Barbaroux, fut créée, une

  • Commission extraordinaire des Vingt-Quatre, chargée d'inventorier les papiers du Comité de surveillance de la Commune de Paris. Cette Commission fut supprimée le 19 juillet 1793.

Furent créées, le 2 octobre 1792, une

  • Commission centrale, pour régler l'ordre du jour (composée d'un membre de chaque Comité)
  • Commission des archives (2 membres)
  • Commission d'inspection des procès-verbaux, renvois et expédition (trois bureaux et 6 commissaires pour la surveillance des bureaux)

Le 18 octobre 1792, une

  • Commission pour la conservation des monuments des Arts et des Sciences (33 membres, dont 4 membres de la Convention nationale)

Le 27 octobre 1792, une

  • Commission dite « Commission des Neuf », chargée de présenter un projet de décret contre les provocations au meurtre et à l'assassinat.

Le 20 novembre 1792, une

  • Commission des Douze, chargée d'inventorier les papiers trouvés dans l'armoire de fer

Le 6 décembre 1792, une

  • Commission dite « Commission des Vingt-Un », dont le Girondin Valazé était le rapporteur, chargée par la Convention de présenter l'acte énonciatif des crimes dont Louis Capet serait accusé et la série de questions à poser au roi lors de son procès.

Le 11 mars 1793, une

Le 8 avril 1793, une

Le 18 mai 1793, une

Le 2 juillet 1793, sur proposition de Robespierre, une

  • Commission des Six, chargée de présenter un projet de décret sur l'éducation et l'instruction publique

Le 9 juillet 1793, sur proposition de Le Chapelier, une

  • Commission des Six, chargée de recueillir et de réunir les procès-verbaux relatifs à l'acceptation de la Constitution.

Le 20 juillet 1793, une

  • Commission des Six, chargée de surveiller l'agiotage

Le 29 juillet 1793, une

  • Commission des Sept, chargée de présenter ses vues sur les contributions de 1793

Il exista également, une

  • Commission des armes
  • Commission des postes et messageries

Conseil des ministresmodifier | modifier le code]

Le 10 août 1792, lors de la Prise des Tuileries, les ministres du roi sont chassés et remplacés par un Conseil exécutif provisoire, composé de 6 membres nommés par l’Assemblée législative.

Ce Conseil va être maintenu par la Convention qui nomme et révoque ses membres. Chaque ministre est responsable de son département avec autorité sur les agents administratifs. Il a le pouvoir de prendre des arrêtés mais est dépendant du Comité de salut public auquel il doit rendre des comptes tous les dix jours. Du fait de la rivalité entre le Comité de salut public et le Conseil Exécutif, les ministres sont supprimés par la loi du . Cette suppression permet d’épurer le personnel ministériel (modérés, dantonistes, Enragés, etc., tous ceux qui ne sont pas robespierristes). 12 commissions remplacent les ministres, composée chacune de trois membres désignés par la Convention hors de ses membres. Ces commissions sont placées sous l’autorité d’un des comités de la Convention.

L’histoire de ce gouvernement révolutionnaire est caractérisée jusqu’au 9 thermidor an II par le renforcement du pouvoir de la Convention et du Comité de salut public : c’est une concentration extrême du pouvoir. Après le 9 thermidor an II, les Robespierristes sont écartés. Le système révolutionnaire se desserre puisque la Convention abolit la dictature des Comités.

Comités révolutionnaires en provincemodifier | modifier le code]

Ce sont des groupes politiques associés à des responsabilités publiques constitués à partir de 1792 (jusqu’en 1795). C’est une hiérarchie parallèle à côté de la hiérarchie administrative. La présence et la faveur de ces comités correspondent à la logique du système révolutionnaire.

Les représentants du peuple en mission ne sont pas en province en permanence. Pour éliminer les oppositions nombreuses, pour constituer un appareil révolutionnaire, pour encadrer la population, il est vital d’établir des organes locaux permanents et actifs qui vont surveiller et encadrer la population, et appuyer les autorités publiques locales.

Ils ont pour fonction de dynamiser la Révolution, empêchent l’appareil administratif de s’enliser dans la routine. Ils permettent le gouvernement de la France par des équipes restreintes.

Ce sont des structures aux confins d’un « parti politique » et d’un organisme public (dérives des sociétés de pensée, des clubs…). Les modérés vont être éliminés, et seuls les comités acquis à la Révolution vont subsister.

Entre 1790 et 1791, les clubs « aristocratiques » sont épurés, éliminés. En 1792, les membres des Comités trop modérés sont éliminés, comme le Club des Feuillants par exemple, très attaché au respect de la Constitution de 1791.

Le rôle essentiel va être joué par le Club des Jacobins à Paris et ses filiales en province, ainsi que le Club des Cordeliers qui sera liquidé plus tard. Ils constituent de façon spontanée avec les autorités des groupes d’émanation chargés de mobiliser l’opinion publique en faveur du processus révolutionnaire.

À partir de 1792, il devient habituel que ces clubs participent à la vie administrative. Ils se constituent en « comités » locaux (comité de surveillance, comité révolutionnaire). Pour lutter contre les modérés. En 1793, ces créations sont généralisées et institutionnalisées par différentes lois, comme la loi du 21 mars 1793 selon laquelle chaque commune doit posséder un comité de 12 membres « vrais sans-culottes », qui sont l’âme de la Révolution. Ils dénoncent aux autorités ceux qui sont présumés être des adversaires de la Révolution. La loi du 4 décembre 1793 (14 frimaire an II) associe les comités aux municipalités pour tout ce qui concerne l’exécution des lois révolutionnaires et les mesures de salut Public.

Ils sont chargés de faire la chasse aux suspects participent aux arrestations, ont une mission générale de propagande (organisation de cérémonies patriotiques), sont chargés de surveiller les autorités publiques et de les dénoncer pour « modérantisme ». Pour cela, ils peuvent s’adresser directement au Comité de sûreté générale et au Comité de salut public.

Entre 1792 et 1794, ils ont joué un rôle fondamental en faisant régner la Terreur dans les villes, en excédant souvent les instructions parisiennes.

Assistance publiquemodifier | modifier le code]

Voté par la Convention girondine, le décret du 19 mars 1793 affirme le droit à l'assistance pour tout homme hors d'état de travailler ; les secours publics sont une « dette sacrée » (Constitution de 1793). Une fête décadaire est consacrée à honorer le malheur[20]. L'assistance revêt alors une dimension patriotique, ce qui fait dire au politiste Pierre Rosanvallon que « l'État-providence moderne doit plus à Rousseau qu'à Marx »[21]. À partir de 1791, une série de décrets accorde des secours sur une base patriotique : secours aux Acadiens et aux Canadiens[21] ; puis à de nombreuses autres catégories de réfugiés[21] ; indemnité aux personnes dont les propriétés ont souffert des invasions; aides aux parents des victimes de la journée du 10 août 1792, de la journée du Champ-de-Marsetc.[21]. « À l'automne 1792, les secours aux familles des défenseurs de la patrie constituent un des axes majeurs de la politique d'assistance publique » (Rosanvallon, 1995[21]).

Une fois par an devait se dérouler la Fête du Malheur. Dans toutes les communes de France, les malheureux et indigents auraient été honorés. Entourés d'élus, des notables et des travailleurs, ils auraient reçu des allocations, manifestant ainsi la reconnaissance de la République envers eux, en luttant contre leur oubli et leur isolement[22].

Sous la Convention montagnarde, la loi du 24 vendémiaire an II (octobre 1793, quelques semaines après la loi du maximum général) précise les mesures pour l'extinction de la mendicité, tandis que la loi du 22 floréal an II () organise l'assistance publique dans les campagnes. L'assistance était organisée par l'État, la loi du 23 messidor an II décide la mise en vente des biens des hôpitaux. Cependant, confrontée à des problèmes de personnel et à des problèmes financiers, la Convention suspend la loi de messidor an II sur les hôpitaux. Le Directoire retourne ensuite au cadre traditionnel de l'assistance, en rappelant les religieux et abandonnant la nationalisation des secours publics. Sous le Consulat et l'Empire, le système hospitalier est durablement reconstruit. Des bureaux de bienfaisance sont créés.

Justice révolutionnairemodifier | modifier le code]

Les équipes révolutionnaires au pouvoir à partir de 1792 considèrent que le système judiciaire répressif établi par la Constituante est trop libéral car il ne permet pas d’assurer une répression efficace, rapide et exemplaire. Ils vont mettre au point des institutions très efficaces.

Tribunal révolutionnairemodifier | modifier le code]

Il est établi le et est situé à Paris. Ce tribunal « connaîtra de toute entreprise contre-révolutionnaire, de tout attentat contre la liberté, l’égalité, l’unité et l’indivisibilité de la République, la sûreté intérieure et extérieure de l’État, et de tout complot tendant à rétablir la Royauté ou à établir toute autre autorité attentatoire à la liberté, à l’égalité, et à la souveraineté du peuple, soit que les accusés soient fonctionnaires, civils ou militaires, ou simples citoyens ». C’est une définition très extensive qui permet de traduire à peu près tous les opposants politiques devant le Tribunal révolutionnaire, ce qui arrivera très rapidement. La Convention s’engage dans une politique de mobilisation économique, et les infractions dans ce domaine relèveront de ce tribunal.

Personnelmodifier | modifier le code]

Il y a 5 juges dont un président, 12 jurés, et le Ministère public composé d’un accusateur public (Quentin Fouquier-Tinville) et de deux substituts. Ils sont tous nommés par la Convention parmi les républicains les plus sûrs. On fait donc juger les accusés par les adversaires politiques.

Procéduremodifier | modifier le code]

À l’origine, il s’agissait d’une procédure de droit commun, avec interrogatoire, audition des témoins à charge et à décharge, réquisitoire et plaidoirie. Cependant, dès l’origine, les condamnations ne peuvent faire l’objet d’aucun recours.

Mais le respect de cette procédure ne permet pas d’aller très vite. Les six premiers mois, le Tribunal prononce une quarantaine de condamnations à mort et autant d’acquittements. Pour obtenir la condamnation rapide des Girondins, des réformes ont lieu.

La première réforme a lieu en . Le président du Tribunal a le droit de clore les débats dès que les jurés se déclarent « suffisamment éclairés », notamment sans attendre que tous les témoins aient été entendus. D’ à , 50 condamnations par mois ont lieu.

En outre, la procédure est remaniée au gré du gouvernement contre tel ou tel accusé. Par exemple, le procès de Danton en s’achève par un décret mettant Danton « hors-la-loi », ce qui le met à mort avant la fin des débats.

Les accusés de crimes contre-révolutionnaires sont privés de défenseurs.

Loi du 10 juin 1794 (22 prairial an II) :

  1. suppression de l’interrogatoire de l’accusé,
  2. suppression de toute forme de défense,
  3. la seule peine applicable est la mort,
  4. selon l’article 8, à défaut de preuves physiques, les jurés peuvent condamner sur simple « preuve morale » (impression…)

Le tribunal va condamner à mort systématiquement sur des présomptions très légères, voire des suppositions de présomptions très légères, tous ceux qui paraissent hostiles à la Révolution. De juin à (chute de Robespierre), il y a 50 condamnations à mort par jour, d’où une lassitude même chez les partisans de la Terreur et un détournement des citoyens.

Le Tribunal révolutionnaire a condamné 1 400 personnes.

Commissions militaires des Arméesmodifier | modifier le code]

Elles ont pour fonction de juger et condamner les Français pris dans les rangs ennemis. Les compétences de ces commissions seront élargies à tous les Français qui ont pris les armes contre le gouvernement révolutionnaire.

Les infractions réprimées par la législature révolutionnairemodifier | modifier le code]

Les crimes politiques sont définis de façon très extensive.

Infractions politiques au sens strictmodifier | modifier le code]

Ce sont toutes les formes de subversion, de contestation politique, comme le port de la cocarde blanche.

Crimes d’émigrationmodifier | modifier le code]

Beaucoup de Français ont cherché refuge à l’étranger (prêtres, nobles, anciens fonctionnaires de la monarchie). Le statut des émigrés est codifié. La Révolution jacobine les traite collectivement comme coupables de trahison. Un émigré est tout Français ayant quitté la France à partir du . Selon la loi rétroactive du , il s’agit de tout Français qui se serait installé dans une partie du territoire national occupé par les armées ennemies ainsi que tout Français absent de son domicile et ne pouvant justifier de sa résidence permanente en France depuis le . Sont complices de ce crime ceux qui sont réputés favoriser l’émigration « par secours ».

Tout émigré est puni de bannissement. Tous ses biens sont confisqués. Si cet individu rentre en France et qu’il est pris, il est puni de mort sur simple constatation de son identité.

Prêtres réfractairesmodifier | modifier le code]

Depuis le , tous les ecclésiastiques de France ont dû prêter serment de fidélité à la Constitution civile du clergé.

Le clergé se divise entre clergé insoumis (réfractaires : ceux qui demeurent fidèles à la papauté) et le clergé jureur (constitutionnel).

En 1792, les réfractaires sont tous bannis de France. Ceux qui seront pris sur le territoire national seront punis de mort sur simple constatation de leur identité.

Autres infractionsmodifier | modifier le code]

Sont punis de mort sur simple constatation d’identité :

  1. Toute personne ayant participé à un soulèvement armé contre la République.
  2. Toute personne qui aurait accepté des fonctions publiques dans les territoires occupés par l’ennemi.
  3. Tous les agents publics qui auraient continué à occuper ces fonctions dans les territoires occupés par l’ennemi.
  4. Tous les individus qui ont participé à des révoltes ou émeutes contre-révolutionnaires lors des opérations de recrutement de l’armée.
  5. Législation économique, concernant notamment le ravitaillement et la fixation des prix maximum (la loi du 26 juillet 1793 définit le crime d’accaparement). Sont punis de mort tous ceux qui détiennent des produits de première nécessité et qui ne les vendent pas sur les marchés publics quotidiennement (lutte contre la spéculation).
  6. À partir d’août 1792, les autorités vont multiplier les arrestations préventives sur dénonciation ou critère social : toutes les personnes arrêtées sans que l’on possède des éléments concrets pour les traduire devant un tribunal (anciens nobles, anciens fonctionnaires de la monarchie, ecclésiastiques y compris les jureurs, individus « riches » – tris entre « maxi suspect » et « mini suspect »).

Institutions fondées par la Conventionmodifier | modifier le code]

La Convention a fondé des institutions aujourd'hui célèbres :

La Convention nationale a supprimé toutes les universités le 15 septembre 1793. Elle groupa sous le nom d’Institut les anciennes Académies (qu’elle avait préalablement dissoutes au cours de l’été 1793 sous l’influence de Marat, qui les accusait d’être des repaires d’aristocrates) et celles qu’elle fonda elle-même.

Bilan de cette périodemodifier | modifier le code]

Environ 40 000 personnes ont été guillotinées, pour un total de 200 000 personnes environ tuées, et 500 000 emprisonnées[réf. nécessaire] .

Notes et référencesmodifier | modifier le code]

  1. La Constitution de l'an I n'a jamais été appliquée et la Constitution de 1791 a continué à s'appliquer partiellement.
  2. Assemblée électorale de Paris 2 septembre, p. XI.
  3. et Roger Dupuy, La République jacobine. Terreur, guerre et gouvernement révolutionnaire (1792-1794), tome 2 de la Nouvelle histoire de la France contemporaine, Le Seuil, coll. Points, 2005, p. 34-40.
  4. Roger Dupuy, Nouvelle histoire de la France contemporaine. La République jacobine, 2005, p. 35.
  5. et Côme Simien, "Incarner la République? L'élection des Conventionnels dans trois départements méridionaux (Ariège, Aude, Pyrénées-Orientales" in Michel Biard, Philippe Bourdin, Hervé Leuwers et Pierre Serna (dir.), 1792. Entrer en République, Paris, Armand Colin, 2013, p. 185-200.
  6. J-C Martin, La Révolution française, Belin, Capes Agrégation, 2004, p. 166.
  7. La Révolution française, PUF, 1968, p. 285.
  8. et Institutions et vies politique, la documentation française, 2003.
  9. Pierre Prades, Ils ont tué le poète André Chénier (3 octobre 1762-20 juillet 1794), 1998, p. 135.
  10. Nicole Dockès, professeur émérite, agrégé des universités et Annie Héritier, maître de conférences à la faculté de droit de l’université de Corse, Genèse de la notion juridique de patrimoine culturel - 1750-1816, 2003, p. 70.
  11. Jean-Clément Martin, La Révolution française, Encyclopaedia Universalis, DVD, 2007.
  12. Michel Eude, « La loi de Prairial », Annales historiques de la Révolution française, no 254,‎ , p. 548 (lire en ligne).
  13. Christian Bigaut, « Les suspensions de la Constitution : Les régimes dérogatoires aux dispositions constitutionnelles : les suspensions provisoires de la Constitution », La Revue administrative, Paris, Presses universitaires de France, no 325,‎ , p. 47 (JSTOR 40772703).
  14. Diane Ladjouzi, « Les journées des 4 et 5 septembre 1793 à Paris : un mouvement d'union entre le peuple, la Commune de Paris et la Convention pour un exécutif révolutionnaire », Annales historiques de la Révolution française, no 321,‎ , p. 10-11 (lire en ligne).
  15. Françoise Brunel, Thermidor : la chute de Robespierre, 1794, Bruxelles, Complexe, coll. « La Mémoire des siècles » (no 211), , 155 p. (ISBN 2-87027-275-8, présentation en ligne), p. 10.
  16. Voir la chronologie de Michel Delon, in Jean-Baptiste Louvet de Couvray, Les Amours du chevalier de Faublas, Paris, Gallimard, collection Folio, 1996, et le Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, tome 4, p. 192.
  17. Roger Dupuy, Nouvelle histoire de la France contemporaine. La République jacobine, 2005, p. 39.
  18. 371 députés étaient présents lors des débats sur l'abolition de la monarchie, le lendemain de la bataille de Valmy. Voir Anne Héritier, Genèse de la notion juridique de patrimoine culturel, 1750-1816, Paris, L'Harmattan, 2003, 304 pages, p. 69-70 (ISBN 2747546608).
  19. Michel Biard, Philippe Bourdin, Silvia Marzagalli, Révolution, Consulat, Empire 1789-1815 (tome 9 de Joël Cornette (dir.), Histoire de France), Belin, 2009, p. 125.
  20. Mona Ozouf, La Fête révolutionnaire, 1789-1799, Paris, 1976, cité par Rosanvallon, 1995, p. 52.
  21. et Rosanvallon, 1995, p. 52.
  22. Élodie Wahl, « « J’ai eu faim, et vous m’avez nourri… » / Insertion versus charité », Terrain (revue), no 51,‎ (lire en ligne).

Voir aussimodifier | modifier le code]

Sources primaires impriméesmodifier | modifier le code]

Bibliographiemodifier | modifier le code]

  • Jean d'Andlau, « Penser la loi et en débattre sous la Convention : le travail du Comité de législation et la loi sur les émigrés du  », Annales historiques de la Révolution française, no 396,‎ , p. 3-19 (lire en ligne).
  • Michel Biard (préf. Jean-Clément Martin), Missionnaires de la République : les représentants du peuple en mission, 1793-1795, Paris, CTHS, coll. « CTHS-histoire » (no 8), , 623 p. (présentation en ligne).
  • Michel Biard, « Entre Gironde et Montagne : les positions de la Plaine au sein de la Convention nationale au printemps 1793 », Revue historique, no 631,‎ , p. 555-576 (DOI 10.3917/rhis.043.0555, lire en ligne).
  • Michel Biard, Philippe Bourdin et Hervé Leuwers, « ACTAPOL : un chantier de recherche sur les conventionnels », Annales historiques de la Révolution française, Paris, Armand Colin, no 381 « Les conventionnels »,‎ , p. 3-9 (lire en ligne).
  • Michel Biard (dir.), Philippe Bourdin (dir.), Hervé Leuwers (dir.) et Pierre Serna (dir.), 1792, entrer en République, Paris, Armand Colin, coll. « Armand Colin-recherches », , 328 p. (ISBN 978-2-200-28771-9, présentation en ligne).
  • Michel Biard, La liberté ou la mort : mourir en député, 1792-1795, Paris, Tallandier, , 363 p. (ISBN 979-10-210-0731-4, présentation en ligne).
  • Philippe Bourdin, « Démocratie tronquée, Convention transparente. Les Deux Tiers au crible des déclarations individuelles d'état-civil et de patrimoine », Annales historiques de la Révolution française, Paris, Armand Colin, no 381 « Les conventionnels »,‎ , p. 155-187 (lire en ligne).
  • Vincent Cuvilliers, Matthieu Fontaine et Philippe Moulis, « Présider les séances de la Convention nationale », Annales historiques de la Révolution française, Paris, Armand Colin, no 381 « Les conventionnels »,‎ , p. 129-153 (lire en ligne).
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  • Alexandre Guermazi, « La naissance de la Montagne dans l'espace public : un mot au service des conventionnels du côté gauche ou de la République ? Octobre 1792-janvier 1793 », Annales historiques de la Révolution française, Paris, Armand Colin, no 381 « Les conventionnels »,‎ , p. 31-53 (lire en ligne).
  • Mette Harder, « « Elle n’a pas même épargné ses membres ! » Les épurations de la Convention nationale entre 1793 et 1795 », Annales historiques de la Révolution française, Paris, Armand Colin, no 381 « Les conventionnels »,‎ , p. 77-105 (lire en ligne).
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  • Auguste Kuscinski, Dictionnaire des Conventionnels, Paris, Éditions Rieder, 1916-1919, 4 fascicules in-8°
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  • Marco Marin, « Y a-t-il des mots des montagnards ? Le lexique et les choix politiques montagnards », Annales historiques de la Révolution française, Paris, Armand Colin, no 381 « Les conventionnels »,‎ , p. 55-76 (lire en ligne).
  • Anne de Mathan, « Des lettres de conventionnels à leurs concitoyens : une interface dans un processus de politisation réciproque », Annales historiques de la Révolution française, Paris, Armand Colin, no 381 « Les conventionnels »,‎ , p. 213-239 (lire en ligne).
  • Jean-Luc Parodi (dir.), Institutions et vie politique, la Documentation française, 2003.
  • Côme Simien, « Incarner la République ? L'élection des Conventionnels dans trois départements méridionaux (Ariège, Aude, Pyrénées-Orientales », dans Michel Biard, Philippe Bourdin, Hervé Leuwers et Pierre Serna (dir.), 1792. Entrer en République, Paris, Armand Colin, 2013, p. 185-200.
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  • Michel Vovelle (dir.), Le tournant de l'an III : réaction et Terreur blanche dans la France révolutionnaire, Paris, Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS), , 610 p. (ISBN 2-7355-0343-7, présentation en ligne).

Articles connexesmodifier | modifier le code]

Liens externesmodifier | modifier le code]

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  • GRHis – Groupe de Recherche d'Histoire de l'Université de Rouen - ACTAPOL : Acteurs et action politique en révolution : les Conventionnels, lire en ligne.
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convention, nationale21, septembre, 1792, octobre, 17953, mois, joursdrapeau, francecaractéristiquescréateurassemblée, nationale, législativecausedécider, sort, écrire, nouvelle, constitutioninformations, généralestypemonocaméralconstitutionconstitution, messi. Convention nationale21 septembre 1792 26 octobre 17953 160 ans 1 160 mois et 5 160 joursDrapeau de la FranceCaracteristiquesCreateurAssemblee nationale legislativeCauseDecider du sort du roi et ecrire une nouvelle constitutionInformations generalesTypeMonocameralConstitutionConstitution du 6 messidor an I 1 LieuSalle du Manege a ParisRegime politiquePremiere Republique Regime d assemblee ElectionsCauseElire une nouvelle assemblee pour proclamer la decheance du roi fonder un nouveau regime et rediger une nouvelle ConstitutionMode des electionsSuffrage universel masculinNombre de legislaturesUniqueDate des electionsdu 2 au 19 septembre 1792StructurePresident de la Convention nationale77 presidentspremier Philippe Ruhl dernier Jean Joseph Victor GenissieuNombres de deputes749 deputesComposition de la Convention nationale a la suite des elections de septembre 1792 Groupes politiquesLe Marais 389 Montagnards 200 Girondins 160 Groupe dominant 1792 1793 Girondins 160 Brissot Vergniaud Condorcet Isnard et Roland 1793 1794 Montagnards 160 Robespierre Danton Desmoulins et Marat 1794 1795 Thermidoriens 160 Carrier Fouche Barras Freron et Tallien Histoire et evenements20 avril 1792Debut de la Premiere Coalition 160 elle se disloque en 1797 lors de la signature du traite de Campo Formio 10 aout 1792Prise des Tuileries et chute de la monarchie 160 suspension de Louis XVI L Assemblee nationale legislative cree la Convention nationale qui seule pourra decider du sort du roi et d une nouvelle constitution 21 septembre 1792Pour la premiere fois en France les elections ont lieu au suffrage universel La Convention est d abord a tendance Girondine Les conventionnels fondent d emblee la Premiere Republique et proclament l abolition de la royaute 21 janvier 17932 pluviose an IExecution de Louis XVI place de la Revolution 2 juin 179314 prairial an IAvec l aide de la Garde nationale les Montagnards dominent la Convention qui deviendra le 160 centre unique de l impulsion du gouvernement revolutionnaire 160 Le Tribunal revolutionnaire sera retabli 5 septembre 179319 fructidor an ILes grands actes revolutionnaires 160 mettent a l ordre du jour 160 la Terreur dominee par Robespierre 160 levee en masse 23 aout loi des suspects 17 sep loi du maximum general 29 sep 6 octobre 179315 vendemiaire an IIEntree en vigueur du Calendrier republicain L an I de la Republique commence le 22 septembre 1792 27 juillet 17949 thermidor an II9 thermidor 160 fin de la Terreur avec la chute de Robespierre La Convention est desormais dominee par les Thermidoriens 160 demantelement du gouvernement revolutionnaire La loi du maximum sera abolie et la liberte des cultes proclamee 22 aout 17955 fructidor an IIILa Constitution de l an III est votee Elle a pour preambule la Declaration des droits et des devoirs de l homme et du citoyen de 1795 Le pouvoir executif est attribue au Directoire et le pouvoir legislatif a deux assemblees 160 le Conseil des Cinq Cents et Conseil des Anciens Le suffrage censitaire est retabli 26 octobre 17954 brumaire an IVLa Convention cede la place au Directoire Liste des legislatures francaisesAssemblee nationale legislative Royaume de France monarchie constitutionnelle Conseil des Cinq Cents Conseil des Anciens Premiere Republique Directoire modifier modifier le code modifier Wikidata La Convention nationale est un regime politique francais qui gouverne la France du 21 septembre 1792 au 26 octobre 1795 lors de la Revolution francaise Elle succede a l Assemblee legislative et fonde la Premiere Republique Elle est elue pour la premiere fois en France au suffrage universel masculin afin de donner une nouvelle constitution a la France rendue necessaire par la decheance de Louis XVI lors de la journee du 10 aout 1792 Des sa premiere seance la Convention qui exercait le pouvoir legislatif abolit la royaute apres les interventions de Collot d Herbois et de l abbe Gregoire qui declara 160 160 Les rois sont dans l ordre moral ce que les monstres sont dans l ordre physique Les cours sont l atelier du crime le foyer de la corruption et la taniere des tyrans L histoire des rois est le martyrologe des nations 160 La Constitution de l an I constitution democratique et decentralisatrice elaboree par la Convention montagnarde qui la promulgua solennellement le 10 aout 1793 apres referendum ne fut jamais appliquee en raison de l etat de guerre interieure et exterieure Le 10 octobre 1793 la Convention montagnarde consacrait l etablissement d un regime d exception designe plus tard sous le nom de Terreur declarant 160 160 Le gouvernement provisoire de la France sera revolutionnaire jusqu a la paix 160 Sommaire 1 Elections de septembre 1792 2 Forces en presence a la Convention 3 Convention girondine 4 Convention montagnarde 5 Convention thermidorienne 5 1 Demantelement du gouvernement revolutionnaire 5 2 Retour au pouvoir de la bourgeoisie 6 Composition de la Convention 7 Comites 7 1 Comite de surete generale 7 2 Comite de salut public 7 3 Autres comites de la Convention nationale 8 Embrigadement des citoyens 9 Emprise du gouvernement revolutionnaire sur le pays 9 1 Representants du peuple en mission 9 2 Representants aux armees 9 3 Representants dans les departements 10 Commissions de la Convention nationale 11 Conseil des ministres 12 Comites revolutionnaires en province 13 Assistance publique 14 Justice revolutionnaire 14 1 Tribunal revolutionnaire 14 2 Personnel 14 3 Procedure 15 Commissions militaires des Armees 16 Les infractions reprimees par la legislature revolutionnaire 16 1 Infractions politiques au sens strict 16 2 Crimes d emigration 16 3 Pretres refractaires 16 4 Autres infractions 17 Institutions fondees par la Convention 18 Bilan de cette periode 19 Notes et references 20 Voir aussi 20 1 Sources primaires imprimees 20 2 Bibliographie 20 3 Articles connexes 20 4 Liens externes Elections de septembre 1792 modifier modifier le code Article detaille 160 Elections legislatives francaises de 1792 La Convention nationale se reunit dans la salle du Manege des Tuileries jusqu au 9 mai 1793 Elle s installe ensuite dans l ancienne salle des Machines du palais des Tuileries vaste local au rez de chaussee utilise pour des spectacles divers Dans cette derniere salle les tribunes etaient prevues pour huit a neuf cents personnes ce chiffre pouvant dans certaines occasions etre double La Convention nationale est creee dans un contexte extremement tendu 160 le 10 aout 1792 eut lieu la Commune insurrectionnelle de Paris et la prise des Tuileries Par ailleurs une partie du territoire est envahie ou redoute de l etre L Assemblee legislative vote un decret demandant l election au suffrage universel d une convention nationale qui decidera des nouvelles institutions de la France Un Conseil executif provisoire est aussi forme pour assurer la continuite du gouvernement Il est compose de six ministres choisis hors de l Assemblee legislative Premiere experience du suffrage universel de l histoire de France les elections legislatives se deroulent du 2 au 19 septembre 1792 2 La participation electorale tres faible dans les departements est de 11 9 160 du corps electoral contre 10 2 160 en septembre 1791 alors que le nombre d electeurs a plus ou moins double 3 En fait de suffrage universel il s agissait d un amenagement du vote par foyer ou vote du chef de famille qui etait pratique depuis longtemps pour elire les municipalites des villes Seuls les hommes de plus de 21 160 ans etaient appeles a voter Ni les femmes ni les domestiques ni les personnes sans revenus connus n etaient autorises a participer au suffrage 4 Selon le decret relatif a la formation des assemblees primaires pour le rassemblement de la convention nationale du 11 12 aout 1792 les conditions de vote etaient les suivantes 160 pour voter 160 il suffira d etre Francais age de vingt et un ans domicilie depuis un an vivant de son revenu et du produit de son travail et n etant pas en etat de domesticite 160 Art 2 160 pour etre eligible 160 160 il suffira d etre age de vingt cinq ans et de reunir les conditions exigees par l article precedent 160 Art 3 Tandis que la Commune se preoccupe surtout des elections a Paris le Conseil executif et en particulier le ministre de l Interieur Roland tente d orienter les electeurs dans les departements a travers la publication de journaux en particulier La Sentinelle de Jean Baptiste Louvet de Couvray ou de brochures comme le Tableau comparatif des votes en faveur de La Fayette qui cherche a distinguer les vrais patriotes des royalistes masques parmi les deputes sortants 3 Divisees les assemblees electorales envoient des deputes de sensibilites differentes en fonction semble t il de la notoriete acquise comme ancien depute ou patriote local 5 160 elles combinent l election d anciens constituants et de membres de la Legislative 269 sur les 749 Conventionnels 6 le plus souvent revolutionnaires moderes avec des membres des clubs locaux parmi les plus actifs souvent d un patriotisme plus virulent que les premiers l ordre dans lequel chacun est elu refletant la consideration qu il inspire aux electeurs et l influence des differents partis en presence obliges de negocier 3 La duree de mandat d un depute s alignait sur celle prevue par la Constitution de 1791 Titre III Chapitre premier article 2 qui prevoyait que l Assemblee nationale etait 160 formee tous les deux ans 160 Elus par moins de 10 160 de la population avec une abstention considerable due a la peur ou a l opposition politique les nouveaux deputes sont tous partisans des recents evenements 5 160 La Convention ne pouvait etre l image fidele du pays ecrit Georges Lefebvre 7 La revolution du 10 aout en excluait necessairement les royalistes complices de l etranger ou suspects de complaisance pour la trahison 160 la masse qui n avait pas vote se sentait inquiete et sourdement mecontente 160 A Paris c est le club des Jacobins qui designe la deputation parisienne beaucoup plus radicale que les deputations provinciales Les Girondins sont ecartes Robespierre est elu le premier suivi de Danton Sur 24 160 deputes en dehors du duc d Orleans devenu Philippe Egalite deux seulement sont des moderes Forces en presence a la Convention modifier modifier le code Representation a la Convention apres les elections de 1792 Elus par moins de 10 160 de la population les 749 Conventionnels sont tous issus du mouvement revolutionnaire Divisees de composition fluctuante sans lignes politiques claires la Montagne et la Gironde ne sont pas des partis au sens moderne du terme La majorite des deputes 160 la Plaine 160 qui ne sont pas des 160 moderes 160 suivent les Montagnards ou les Girondins selon qu ils estiment que les uns ou les autres incarnent le mieux les espoirs collectifs Les elus sont presque tous issus de la bourgeoisie dont un tiers vient des metiers de justice 91 ref 160 necessaire 93 Les Girondins presque tous jeunes sont majoritairement issus de la bourgeoisie provinciale des grands ports cotiers Les Brissotins Rolandins ou Girondins se mefient du peuple parisien Leurs appuis sont en province et parmi la riche bourgeoisie du negoce et des manufactures Ils sont tres attaches aux libertes individuelles et economiques de 1789 et repugnent a prendre des mesures d exception pour sauver la jeune republique a laquelle ils sont toutefois attaches Ils sont diriges par Brissot Vergniaud Petion Guadet et Roland Ils quittent assez vite le club des Jacobins Appeles a l epoque Brissotins ou Rolandins l appellation de Girondins est plus recente et ne fut popularisee qu au debut du XIX e 160 siecle notamment par Lamartine dans son Histoire des Girondins Les Montagnards appeles ainsi parce qu ils siegeaient sur les plus hauts bancs de l Assemblee sont consideres comme les plus radicaux de l assemblee avec les deputes de Paris emmenes par Robespierre Ils sont plus sensibles aux difficultes du peuple Ils sont prets a s allier aux sans culottes de la Commune de Paris et a prendre des mesures d exception pour sauver la patrie en danger Leurs chefs sont entre autres Robespierre Danton Marat Saint Just Pour les jacobins la separation des pouvoirs n est pas justifiee dans un regime democratique 8 La forme de gouvernement la plus parfaite est selon eux un regime d assemblee avec une seule chambre elue au suffrage universel direct qui concentre les trois pouvoirs La Convention telle qu ils l ont dirigee entre 1793 et 1794 remplit ces criteres Au centre siege une majorite de deputes surnommee la Plaine et le Marais par ses detracteurs qui soutient tour a tour les deux autres tendances selon les circonstances dont le membre le plus connu est Bertrand Barere Dans un premier temps le centre soutient les Brissotins Les Girondins comme les Montagnards sont membres du club des Jacobins Apres le 10 aout 1792 le club tend a former un pouvoir parallele face a la Convention C est aux Jacobins le plus souvent que s ouvrent et se deroulent les debats fondamentaux que se dessinent les grandes decisions 160 la Convention suit plus ou moins recalcitrante Le club est sans arret epure des opposants a Robespierre Apres la chute de Robespierre le club est rapidement ferme Convention girondine modifier modifier le code Jugement de Louis XVI par la Convention nationale dans la Salle du Manege Article detaille 160 Convention girondine La Convention girondine 21 septembre 1792 2 juin 1793 est la premiere periode de l histoire de la Convention nationale dominee par les Girondins Lors de sa premiere seance 9 elle proclame l abolition de la royaute le 21 septembre 1792 faisant place a la Premiere Republique 10 Elle est marquee par la violente rivalite entre les Girondins et les Montagnards Les Girondins essaient d eviter le proces du roi craignant que celui ci ne ranime la contre revolution et ne renforce l hostilite des monarchies europeennes Mais la decouverte de l armoire de fer aux Tuileries le 20 novembre 1792 rend le proces inevitable Les documents trouves dans ce coffre secret prouvent sans contestation possible la trahison de Louis XVI Le proces debute le 10 decembre Les Montagnards emmenes par Saint Just et Robespierre placent le debat sur le plan ideologique Louis XVI est qualifie d ennemi etranger au corps de la nation et d 160 usurpateur 160 11 A l issue des debats le roi est reconnu coupable a une ecrasante majorite 643 160 voix contre 78 En revanche il est condamne a mort par une majorite extremement etroite a 365 160 voix contre 356 puis apres recomptage des voix le lendemain a 361 contre 360 Le sursis et l appel au peuple demandes par les Girondins est repousse dans la crainte de la guerre civile a 424 160 voix contre 297 Le roi Louis XVI est guillotine le lendemain le 21 janvier 1793 place de la Revolution L execution de Louis XVI entraine la formation de la premiere coalition Elle soude la plupart des pays europeens contre la France Les echecs militaires infliges par la premiere coalition de l Europe monarchiste entrainent le vote le 24 fevrier 1793 de la levee de 300 160 000 160 hommes L annonce de cette levee par tirage au sort provoque des soulevements ruraux aussitot reprimes par la force Mais la Convention a entretemps vote une loi qui met en place une veritable logique de terreur 160 tout rebelle pris les armes a la main doit etre execute dans les 24 160 heures sans proces La guerre de Vendee qui commence en mars 1793 sert d argument aux Montagnards et aux Sans culottes pour stigmatiser la mollesse des Girondins et reclamer des mesures d exception auxquelles ces derniers repugnent Les Girondins sont obliges d accepter la creation du Comite de salut public et du Tribunal revolutionnaire Les difficultes sociales et economiques exacerbent les tensions entre Girondins et Montagnards Le 26 mai 1793 Robespierre lance aux Jacobins un appel a une 160 insurrection 160 des deputes 160 patriotes 160 contre leurs collegues accuses de trahisons Le 2 juin une foule de 80 160 000 160 hommes armes de 150 160 canons investit la Convention Apres une tentative de sortie en cortege qui se heurte aux canons l assemblee doit se resigner a decreter l arrestation de 29 160 dirigeants girondins Convention montagnarde modifier modifier le code Article detaille 160 Convention montagnarde En France la Convention montagnarde du 2 juin 1793 au 10 thermidor an II 28 juillet 1794 est la deuxieme periode de l histoire de la Convention nationale dominee par les Montagnards apres l eviction des Girondins La Convention vote le 24 juin 1793 une constitution tres democratique et decentralisee ratifiee par referendum La Constitution de l an I cherche a etablir une veritable souverainete populaire grace a des elections frequentes au suffrage universel le mandat imperatif et la possibilite pour les citoyens d intervenir dans le processus legislatif Tous les pouvoirs sont attribues a un corps legislatif elu pour un an Un conseil executif de 24 160 membres est charge de faire appliquer les decisions de l Assemblee Il est nomme par elle et sous son etroite dependance 8 Mais cette Constitution n a jamais ete appliquee Le 10 aout 1793 la Convention decrete que l application de la Constitution est suspendue jusqu a la paix Saint Just explique que 160 160 Dans les circonstances ou se trouve la Republique la constitution ne peut etre etablie on l immolerait par elle meme Elle deviendrait la garantie des attentats contre la liberte parce qu elle manquerait de la volonte necessaire pour les reprimer 160 En effet les deputes montagnards doivent faire face a des circonstances dramatiques 160 insurrections federalistes guerre de Vendee echecs militaires aggravation de la situation economique Ils decident donc d instaurer une veritable dictature revolutionnaire exercee dans la realite par le Comite de salut public et le Comite de surete generale Le decret du 10 octobre 1793 dit que 160 160 le gouvernement sera revolutionnaire jusqu a la paix 160 12 13 14 La Convention nationale assume en principe tous les pouvoirs Selon la loi du 14 frimaire an II 4 decembre 1793 la Convention est le 160 centre unique de l impulsion du gouvernement 160 Le principal organe de gouvernement issu de l Assemblee est pendant cette periode le Comite de salut public Il a ete cree en avril 1793 et domine par Danton jusqu a son elimination le 10 juillet Le 160 grand comite de l an II 160 compte 12 160 membres reelus tous les mois par la Convention Il a l initiative des lois le pouvoir executif et nomme les fonctionnaires C est lui qui centralise le pouvoir dans une periode particulierement critique Il est domine par la personnalite de Robespierre Chaque membre est specialise dans un domaine particulier comme Carnot aux armees Les Conventionnels ont ete tres marques par la sauvagerie des executions sommaires des massacres de septembre Pour vaincre les ennemis de la Revolution et pour eviter un retour a la fureur populaire ils organisent la Terreur legale Ils votent en septembre 1793 la loi des suspects La liste des suspects est assez large Les nobles les emigres les pretres refractaires les federalistes les agioteurs et leurs familles entrent dans cette categorie Ils doivent etre emprisonnes jusqu a la paix Les societes populaires controlees par les sans culottes recoivent des pouvoirs de surveillance et de police La Terreur est mise a l ordre du jour Pour calmer le mecontentement du peuple urbain touche par les difficultes d approvisionnement la hausse du prix des denrees alimentaires et la devaluation du cours de l assignat le Comite de salut public met sur pied la terreur economique Des le 27 juillet la Convention vote la peine de mort contre les accapareurs c est a dire contre ceux qui stockent les denrees alimentaires au lieu de les vendre En septembre la loi sur le maximum des prix bloque les prix au niveau de ceux de 1790 augmentes de 30 160 Enfin le cours force de l assignat est instaure Ces mesures ne permettent pas de mettre fin aux difficultes de ravitaillement des villes Le pouvoir d achat des salaries payes en assignats ne cesse de s eroder La levee en masse la mobilisation de toutes les energies en faveur d une veritable economie de guerre la recherche du salpetre pour la poudre la mobilisation des savants le remplacement des generaux incompetents traitres ou recalcitrants a adopter la strategie offensive du Comite de salut public remplaces par de jeunes officiers issus des rangs et clairement republicains parmi lesquels Hoche Jourdan Marceau mais aussi Pichegru ou Bonaparte assurent des victoires decisives aux republicains Apres avoir tente une politique d equilibre entre les factions le Comite de salut public domine par la figure de Maximilien de Robespierre tres populaire parmi le peuple decide l elimination des Hebertistes ultra revolutionnaires puis des Indulgents moderes diriges par Georges Danton qui menacent selon lui le gouvernement revolutionnaire Reprenant peu a peu le controle du pays apres le chaos qui a prevalu lors de la guerre civile de 1793 et favorise le developpement d une violence incontrolee le gouvernement revolutionnaire tente d asseoir la Republique en instaurant une classe de petits proprietaires loi sur le partage des communaux decrets de ventose et une morale republicaine institutions civiles projets d education du peuple La Convention montagnarde cree par le decret du 21 ventose an II 11 mars 1794 une commission chargee de creer l Ecole centrale des travaux publics future Ecole polytechnique Gaspard Monge Lazare Carnot appele le grand organisateur de la victoire et Prieur de la Cote d Or en sont les principaux membres Le 9 thermidor 27 juillet 1794 la chute de Robespierre met fin au gouvernement revolutionnaire La preparation de ce qui a longtemps ete presente comme un complot est bien connue Le Comite de Salut public s est divise Robespierre n y parait plus depuis plus d un mois Collot d Herbois Billaud Varenne Carnot se sentent menaces et prennent contact avec d autres groupes 160 les anciens representants en mission rappeles par Robespierre pour avoir 160 abuse des principes revolutionnaires 160 et menaces du Tribunal revolutionnaire le Comite de surete generale qui n accepte pas de voir rogner ses prerogatives en matiere de police les deputes de la Plaine qui subissent tout en le deplorant le 160 regime 160 de la Terreur Or le renversement de la situation militaire avec la victoire de Fleurus le 26 juin ne justifie plus aux yeux de ces derniers le maintien de la Terreur La majorite parlementaire bascule meme si ce sont bien des Montagnards qui font arreter Robespierre et quelques proches souligne l historienne Francoise Brunel 15 Convention thermidorienne modifier modifier le code Article detaille 160 Convention thermidorienne Demantelement du gouvernement revolutionnaire modifier modifier le code La Convention thermidorienne est le nom donne a la troisieme periode de l histoire de la Convention nationale allant du 28 juillet 1794 au 26 octobre 1795 Apres la chute de Robespierre une lutte oppose au sein de la Convention nationale les Montagnards de l an III autour de Barere Billaud Varenne ou Collot d Herbois partisans du maintien du gouvernement revolutionnaire du dirigisme economique avec le maximum et la taxation du prix des grains et de la Terreur d une part et la majorite moderee de l assemblee regroupant les Montagnards dantonistes autour de Tallien ou Freron et les deputes du Marais autour de Sieyes Cambaceres Daunou ou Boissy d Anglas tenants d un retour au liberalisme economique et au gouvernement constitutionnel Le 8 mars 1795 Marie Joseph Chenier obtient le retour des 22 chefs girondins proscrits apres les journees du 31 mai et du 2 juin 1793 et les insurrections federalistes dont Louvet de Couvray et des 73 160 deputes dont Louis Sebastien Mercier qui avaient ete emprisonnes apres avoir proteste contre l arrestation des 22 renforcant ainsi nettement le camp modere Le gouvernement revolutionnaire est progressivement demantele avec l etablissement du renouvellement par quart tous les mois des membres du Comite de salut public et la diminution de ses attributions apres Thermidor puis sa disparition en 1795 la suppression du maximum le 24 decembre 1794 ou le retablissement definitif de la Bourse de Paris le 10 octobre 1795 qui favorise le developpement de la speculation Fusilier de la Garde de la Convention 1795 L hiver 1794 95 est particulierement rude le prix du pain augmente et le peuple de Paris connait une grave disette que la politique liberale de la Convention ne permet pas d enrayer Aussi la colere gronde parmi les sections populaires D autant que la France subit a cette epoque une crise economique et financiere et que l assignat que le gouvernement revolutionnaire avait reussi plus ou moins a stabiliser en 1793 subit une chute vertigineuse Parallelement apres Thermidor une grande part des suspects emprisonnes sous la Terreur royalistes federalistes accapareurs sont relaches tandis que de nombreux militants revolutionnaires sont arretes et les fonctionnaires soupconnes de 160 complicite 160 avec le 160 tyran 160 Robespierre revoques De meme les exces commis dans le cadre de la guerre civile qui a oppose les republicains aux federalistes et aux royalistes en 1793 sont reveles et certains representants en mission sont juges et executes Carrier a Nantes ou Joseph Le Bon a Cambrai ainsi que le tribunal revolutionnaire de Paris et la commission populaire d Orange avec l encouragement de familles des victimes et de suspects mis en liberte favorisant aupres de l opinion l image d une Terreur violente et sanguinaire Dans le cadre de cette reaction thermidorienne la presse moderee et royaliste se dechaine contre les 160 terroristes 160 traites de 160 tyrans 160 et de 160 buveurs de sang 160 Freron representant de la Convention dans le Midi avec Barras en 1793 ou il s etait distingue par sa violence et ses rapines fait reparaitre a partir du 11 septembre 1794 L Orateur du Peuple dont il fait l organe de la propagande reactionnaire et ou il fait preuve d un antijacobinisme virulent De meme le royaliste Mehee de la Touche publie le pamphlet La Queue de Robespierre et Ange Pitou repand dans les rues des refrains royalistes Par ailleurs les violences verbales et physiques contre tous ceux qui ressemblent de pres ou de loin a un 160 jacobin 160 se multiplient Freron et Tallien organisent des bandes de muscadins qui se heurtent aux Jacobins notamment le 19 septembre 1794 au Palais Egalite le Palais Royal Les bagarres se multiplient entre la jeunesse doree et les republicains notamment les soldats Profitant de ces violences les autorites ferment le Club des Jacobins en novembre 1794 En 1794 95 des bandes de 2 160 000 a 3 160 000 160 160 Collets noirs 160 organises par Tallien et Freron et emmenes par le marquis de Saint Huruge autour des figures du chanteur et compositeur Pierre Jean Garat de Pitou de Jean Elleviou et de Langlois et composees de suspects sortis de prisons insoumis journalistes artistes clercs courtiers petits commercants vetus d un habit etrique 160 couleur de crottin 160 au col de velours noir les basques taillees en queue de morue et la culotte serree sous le genou rossent les passants ayant mauvaise figure de Jacobins Meme le girondin Louvet de Couvray qui denonce aussi bien les royalistes que les jacobins dans son journal la Sentinelle est pris a partie par la jeunesse royaliste dans sa librairie imprimerie du Palais Royal en octobre 1795 16 Retour au pouvoir de la bourgeoisie modifier modifier le code Journee du 1er 160 prairial de l an IIIe Estampe Paris BnF departement des estampes 1796 Les Jacobins confrontes a la double hostilite des republicains moderes et des royalistes poussent les sections populaires a la revolte Toutefois les insurrections du 12 germinal et du 1er 160 prairial an III avril et mai 1795 echouent et les autorites ordonnent le desarmement des 160 terroristes 160 Ce sont les dernieres insurrections populaires avant la Revolution de 1830 Profitant de l affaiblissement des jacobins des mouvements de vengeance spontanee des royalistes de familles de victimes de la Terreur et de catholiques fanatiques se developpent au cours de l annee 1795 dans le Sud Est de la France plus particulierement la vallee du Rhone contre les 160 terroristes 160 160 on a appele ce mouvement la 160 Terreur blanche 160 Les Compagnies de Jehu a Lyon et du Soleil pourchassent et massacrent jacobins republicains pretres constitutionnels protestants detenus politiques des prisons a Lons le Saunier Bourg Lyon Saint Etienne Aix Marseille Toulon Tarascon etc generalement avec la complicite des autorites municipales et departementales quand ce n est pas des representants en mission qui s appuient sur les royalistes dans leur lutte contre les Jacobins Insurrection royaliste contre la Convention nationale le 13 vendemiaire an IV gravure d Abraham Girardet 1764 1823 Toutefois le debarquement manque des emigres a Quiberon en juin juillet 1795 et l insurrection royaliste du 13 vendemiaire an IV 5 octobre 1795 font prendre conscience a la Convention de la menace representee par les royalistes et pendant quelques mois a l automne et l hiver 1795 96 tente de retablir l union entre les republicains contre leur ennemi commun Freron est envoye a Marseille a la fin de 1795 pour reprimer la Terreur blanche il sera rappele des janvier 1796 160 les officiers jacobins destitues sont reintegres dans l armee Jean Antoine Rossignol Napoleon Bonaparte 160 les poursuites contre les Montagnards sont interrompues par le decret du 13 octobre 160 une amnistie generale 160 pour les faits proprement relatifs a la Revolution 160 dont sont exclus les emigres les deportes les accuses de Vendemiaire ainsi que les faussaires est votee le 26 octobre 1795 Le club du Pantheon compose d anciens terroristes et de Jacobins tous issus de la petite bourgeoisie ouvre ses portes le 6 novembre Le 28 septembre 1794 elle vote la loi qui constitue l acte de fondation de l Ecole polytechnique Le 10 octobre 1794 elle vote la loi qui constitue l acte de fondation du Conservatoire national des arts et metiers Inspiree par les deputes de la Plaine la Convention thermidorienne a ainsi mis fin au gouvernement revolutionnaire et marque le retour au pouvoir d une republique bourgeoise liberale et moderee Elle a jete les bases du Directoire par la redaction de la Constitution de l an III etablissant le suffrage censitaire Composition de la Convention modifier modifier le code En 1792 la Convention etait officiellement composee de 749 160 deputes 160 dans la pratique il n y eut que rarement plus de 350 160 siegeants au cours des seances 17 18 La plupart des deputes sont des hommes de loi dont une majorite d avocats plus du tiers Le monde agricole et autre n est represente que par 2 160 ouvriers 160 le reste de la Convention est compose de 55 160 nobles et ecclesiastiques Comites modifier modifier le code Selon la loi du 14 frimaire an II 4 decembre 1793 la Convention est le 160 centre unique de l impulsion du gouvernement 160 Les travaux de cette Assemblee se deroulent dans une ambiance dramatique caracterisee par une passion politique extreme et sous la pression permanente de la rue c est a dire de 160 delegations 160 venant accuser tel ou tel depute ou telle ou telle faction Pour faciliter le travail des comites sont crees Ils sont composes de deputes elus pour un mois et renouvelables indefiniment Chacun de ces comites gere un secteur determine Ils preparent les travaux de l Assemblee en etablissant les textes ensuite soumis a la Convention pour discussion et vote Ces comites sont les centres de decision essentiels du Gouvernement Parmi les differents comites environ 16 deux ont concentre le pouvoir revolutionnaire 160 le Comite de salut public et le Comite de surete generale Comite de surete generale modifier modifier le code Article detaille 160 Comite de surete generale Il est cree par la Convention le 2 octobre 1792 et recoit pour attribution 160 tout ce qui est relatif aux personnes et a la police generale et interieure 160 Il est compose de 30 160 membres puis 12 tous Montagnards Ce comite prend une importance considerable sous la Terreur Du 13 septembre 1793 au 27 juillet 1794 9 thermidor an II ce comite avec les memes hommes assure la police de la Terreur Ce comite recoit et encourage les denonciations fait arreter et traduire le cas echeant les inculpes devant le tribunal revolutionnaire Il s occupe de toutes les grandes affaires politiques de l epoque notamment le proces des Girondins Mais l ingerence croissante du Comite de salut public dans les affaires de la Police entraine le passage du Comite de surete generale compose notamment du peintre David d Amar de Marc Guillaume Alexis Vadier President du Comite artisan de la chute de Robespierre de Philippe le Bas dans le camp oppose a Robespierre Comite de salut public modifier modifier le code Article detaille 160 Comite de salut public Il a ete cree le 6 avril 1793 et sert de lien entre la Convention et les ministres En realite il assume la totalite du pouvoir executif car les ministres n ont aucun pouvoir de decision Au depart il etait compose de 9 160 membres dont Danton et Barere de Vieuzac Il etait renouvele tous les mois a l origine puis prend sa forme definitive lors de la chute des Girondins en juin 1793 Il est divise en sections 160 section de la Guerre section de l Interieur section des Petitions section de la Correspondance Generale Le Grand Comite de l an II qui devient l equipe dirigeant la France pendant toute la Terreur se compose de 11 160 membres 160 2 160 ex Hebertistes Collot d Herbois Billaud Varenne 3 160 Robespierristes Robespierre Couthon et Saint Just membres du club des Jacobins trois 160 moderes 160 Carnot Barere Lindet plus 3 160 membres moins politises Prieur de la Marne Prieur de la Cote d Or et Andre Jeanbon Saint Andre en tout 7 160 avocats 2 160 ingenieurs 1 160 pasteur et 1 160 acteur Le Comite est soumis a l influence de Robespierre mais ce dernier ne controle ni le Comite de surete generale responsable de l emballement de la Terreur ni les decisions strategiques des armees Pendant un an le Comite est investi des pleins pouvoirs par la Convention 160 il decide de la politique etrangere de la politique interieure il nomme et revoque les generaux dirige les representants en mission redige les mandats d arrets Cette puissance est encore accrue a partir du 1er avril 1794 lorsque les ministres sont supprimes remplaces par des commissions du gouvernement Les deputes controlent theoriquement le Comite de salut public et l elisent chaque mois Pour contrer les robespierristes desireux de punir les exces de la Terreur et les exactions de certains representants en mission les deputes 160 ultras 160 font alliance avec les moderes pour provoquer la chute de Robespierre l empechant de s exprimer le 9 thermidor an II et l envoyant a la guillotine le 10 apres cette date le Comite de salut public n a qu un tres faible pouvoir Le pouvoir thermidorien victorieux et ses ultras repentis font alors de Robespierre le bouc emissaire de la Terreur cet outil d oppression gouvernemental destine a sauver la Convention des ennemis de la Republique dont le recours avait ete propose par Danton Autres comites de la Convention nationale modifier modifier le code Le 21 septembre 1792 la Convention nationale decreta que les Comites de l Assemblee nationale legislative continueront provisoirement leurs fonctions A sa seance du lendemain sur proposition de Lanjuinais le President de la Convention nationale Condorcet nomma Osselin Herault de Sechelles Mathieu et Defermon pour presenter le tableau des comites a etablir Le 23 septembre 1792 la Convention nationale decreta la creation d un Comite militaire ou de guerre 24 160 membres Le 28 septembre 1792 Mathieu fit un rapport et presenta un projet de decret contenant le mode d organisation des comites art 1 a 6 leur composition art 7 a 10 et une longue enumeration des comites a creer art 11 a 19 Les six premiers articles furent adoptes le lendemain Mais sur une motion de Cambon la Convention nationale decreta qu il n y avait pas lieu a continuer a deliberer sur le projet et etablir sur le champ les Comites qu elle jugerait necessaires et en determinerait le nombre des membres dont ils seraient composes Fut donc cree sur le champ 29 septembre 1792 un 160 Comite de Constitution 9 160 membres Le 1er octobre 1792 la Convention nationale decreta qu il serait fait lecture de la liste des Comites de l Assemblee legislative et qu elle arreterait ceux qui seront conserves Furent ainsi conserves les 160 Comite des commissaires inspecteurs de la salle du secretariat et de l imprimerie 18 160 membres Comite d agriculture 24 160 membres Comite de division 24 160 membres Le 2 octobre 1792 la formation des comites suivants fut decretee 160 Comite colonial 12 160 membres Comite de commerce 16 160 membres Comite des decrets 9 160 membres Comite de la marine et des colonies 20 160 membres Comite de la guerre divise en deux sections 26 160 membres Comite de surete generale 30 160 membres Comite des finances 42 160 membres Comite des domaines 24 160 membres Comite diplomatique 9 160 membres Comite d instruction publique 24 160 membres Comite de secours publics 24 160 membres Comite de legislation 48 160 membres Comite de liquidation et examen de comptes 24 160 membres Comite de petitions et de correspondance 24 160 membres Le 13 octobre 1792 un Comite de l examen des comptes 15 160 membres Le 1er janvier 1793 un Comite de defense generale qui devint Commission de salut public le 26 mars 1793 compose a sa formation de 3 160 membres du Comite de guerre 3 160 membres du Comite des finances 3 160 membres du Comite des colonies 3 160 membres du Comite de la marine 3 160 membres du Comite diplomatique 3 160 membres du Comite de Constitution et 3 160 membres du Comite de commerce soit un total de 21 160 membres et le 6 avril 1793 sur proposition de Barere le Comite de salut public Le 18 janvier sur motion de Dubois Crance un Comite des ponts et chaussees 12 160 membres Furent encore crees le 4 mai 1793 un Comite des charrois de l armee 7 160 membres Comite de l habillement des troupes 7 160 membres Comite de surveillance des vivres et subsistances militaires 8 160 membres Il exista egalement un Comite d alienation 13 160 membres Embrigadement des citoyens modifier modifier le code Tous les citoyens sont mobilises au service de la cause revolutionnaire Ainsi l administration organise un encadrement permanent par le biais de fetes revolutionnaires Fete de la Jeunesse Fete de la Federation Fete de la Vieillesse etc et par le biais de l enseignement C est une veritable revolution culturelle avec le mouvement de dechristianisation et l instauration d un nouveau culte 160 le culte de la Raison Le nouveau calendrier revolutionnaire est mis en place le 22 septembre 1792 1er 160 vendemiaire an I et utilise jusqu en 1805 Les anciens prenoms du calendrier sont supprimes De plus chaque citoyen doit etre muni d un certificat de civisme qui atteste de son engagement au service de la cause revolutionnaire Emprise du gouvernement revolutionnaire sur le pays modifier modifier le code Pour que l impulsion parisienne se repercute dans l ensemble du pays le plus vite possible la totalite de l appareil administratif est reorganisee Representants du peuple en mission modifier modifier le code Un representant en mission Ecole francaise huile sur toile 1793 musee de la Revolution francaise Cette peinture a longtemps ete identifiee comme un portrait de Jean Baptiste Milhaud attribue a David Elle est aujourd hui sans attribution certaine 19 Ce sont des deputes de la Convention auxquels est confiee une mission temporaire Le systeme est generalise au printemps 1793 Les representants sont deux pour se surveiller et pour se remplacer Ils sont investis de la plenitude des pouvoirs Ils ont le pouvoir de transformer les tribunaux criminels departementaux en juridiction revolutionnaire composes de revolutionnaires qui vont juger avec une extreme severite les infractions politiques en meme temps que les infractions de droit commun Pour les infractions politiques ils suivent la meme procedure que le Tribunal revolutionnaire de Paris Les representants en mission sont parfois accompagnes d une guillotine pour impressionner et assurer l execution rapide des condamnations Ils ont aussi le pouvoir de creer des Commissions populaires ou revolutionnaires qui vont fonctionner essentiellement dans les departements qui se sont souleves contre la Convention a partir de juin 1793 Representants aux armees modifier modifier le code Ils sont envoyes par crainte des soulevements ou trahisons militaires Ils exercent une multitude de fonctions surveillent l etat d esprit des generaux retablissent l ordre dans l armee imposent l offensive Les militaires n ont plus que la conduite technique des operations Representants dans les departements modifier modifier le code Des groupes de departements sont affectes a deux representants qui devront faire un rapport au Comite de salut public tous les dix jours Ils imposent l esprit revolutionnaire font exercer les lois Ils ont pour cela des pouvoirs immenses 160 droit de prendre des arretes veritables lois provinciales tant que la Convention ne les a pas abroges pouvoir de creer des juridictions d exception de revoquer les agents publics Ils organisent la police politique les arrestations le ravitaillement la levee des citoyens mobilises Pendant l ete et l automne 1793 les representants vont imposer a la France l obeissance Ce sont des agents efficaces et redoutes Carrier a Nantes Barras a Marseille Fouche a Lyon Chaque changement de la ligne politique s accompagne d un rappel des representants qui ne sont plus consideres comme des hommes surs C est une institution tres efficace maintenue meme apres la chute de Robespierre jusqu a la fin de la Convention octobre 1795 puis remplacee par des Commissaires avec une efficacite moindre Commissions de la Convention nationale modifier modifier le code Le 21 septembre 1792 le Convention nationale decreta comme pour les Comites que les Commissions de l Assemblee nationale legislative continueront provisoirement leurs fonctions Le 1er octobre 1792 sur une motion de Barbaroux fut creee une Commission extraordinaire des Vingt Quatre chargee d inventorier les papiers du Comite de surveillance de la Commune de Paris Cette Commission fut supprimee le 19 juillet 1793 Furent creees le 2 octobre 1792 une Commission centrale pour regler l ordre du jour composee d un membre de chaque Comite Commission des archives 2 160 membres Commission d inspection des proces verbaux renvois et expedition trois bureaux et 6 commissaires pour la surveillance des bureaux Le 18 octobre 1792 une Commission pour la conservation des monuments des Arts et des Sciences 33 160 membres dont 4 160 membres de la Convention nationale Le 27 octobre 1792 une Commission dite 160 Commission des Neuf 160 chargee de presenter un projet de decret contre les provocations au meurtre et a l assassinat Le 20 novembre 1792 une Commission des Douze chargee d inventorier les papiers trouves dans l armoire de fer Le 6 decembre 1792 une Commission dite 160 Commission des Vingt Un 160 dont le Girondin Valaze etait le rapporteur chargee par la Convention de presenter l acte enonciatif des crimes dont Louis Capet serait accuse et la serie de questions a poser au roi lors de son proces Le 11 mars 1793 une Commission des Six pres le tribunal criminel extraordinaire Le 8 avril 1793 une Commission des depeches 6 160 membres Le 18 mai 1793 une Commission extraordinaire des Douze chargee de rechercher et de poursuivre les conspirateurs L instauration de cette Commission entraina l insurrection du 2 juin 1793 la chute des Girondins et le debut de la Terreur Le 2 juillet 1793 sur proposition de Robespierre une Commission des Six chargee de presenter un projet de decret sur l education et l instruction publique Le 9 juillet 1793 sur proposition de Le Chapelier une Commission des Six chargee de recueillir et de reunir les proces verbaux relatifs a l acceptation de la Constitution Le 20 juillet 1793 une Commission des Six chargee de surveiller l agiotage Le 29 juillet 1793 une Commission des Sept chargee de presenter ses vues sur les contributions de 1793 Il exista egalement une Commission des armes Commission des postes et messageries Conseil des ministres modifier modifier le code Le 10 aout 1792 lors de la Prise des Tuileries les ministres du roi sont chasses et remplaces par un Conseil executif provisoire compose de 6 160 membres nommes par l Assemblee legislative Ce Conseil va etre maintenu par la Convention qui nomme et revoque ses membres Chaque ministre est responsable de son departement avec autorite sur les agents administratifs Il a le pouvoir de prendre des arretes mais est dependant du Comite de salut public auquel il doit rendre des comptes tous les dix jours Du fait de la rivalite entre le Comite de salut public et le Conseil Executif les ministres sont supprimes par la loi du 1er avril 1794 Cette suppression permet d epurer le personnel ministeriel moderes dantonistes Enrages etc tous ceux qui ne sont pas robespierristes 12 commissions remplacent les ministres composee chacune de trois membres designes par la Convention hors de ses membres Ces commissions sont placees sous l autorite d un des comites de la Convention L histoire de ce gouvernement revolutionnaire est caracterisee jusqu au 9 thermidor an II par le renforcement du pouvoir de la Convention et du Comite de salut public 160 c est une concentration extreme du pouvoir Apres le 9 thermidor an II les Robespierristes sont ecartes Le systeme revolutionnaire se desserre puisque la Convention abolit la dictature des Comites Comites revolutionnaires en province modifier modifier le code Ce sont des groupes politiques associes a des responsabilites publiques constitues a partir de 1792 jusqu en 1795 C est une hierarchie parallele a cote de la hierarchie administrative La presence et la faveur de ces comites correspondent a la logique du systeme revolutionnaire Les representants du peuple en mission ne sont pas en province en permanence Pour eliminer les oppositions nombreuses pour constituer un appareil revolutionnaire pour encadrer la population il est vital d etablir des organes locaux permanents et actifs qui vont surveiller et encadrer la population et appuyer les autorites publiques locales Ils ont pour fonction de dynamiser la Revolution empechent l appareil administratif de s enliser dans la routine Ils permettent le gouvernement de la France par des equipes restreintes Ce sont des structures aux confins d un 160 parti politique 160 et d un organisme public derives des societes de pensee des clubs Les moderes vont etre elimines et seuls les comites acquis a la Revolution vont subsister Entre 1790 et 1791 les clubs 160 aristocratiques 160 sont epures elimines En 1792 les membres des Comites trop moderes sont elimines comme le Club des Feuillants par exemple tres attache au respect de la Constitution de 1791 Le role essentiel va etre joue par le Club des Jacobins a Paris et ses filiales en province ainsi que le Club des Cordeliers qui sera liquide plus tard Ils constituent de facon spontanee avec les autorites des groupes d emanation charges de mobiliser l opinion publique en faveur du processus revolutionnaire A partir de 1792 il devient habituel que ces clubs participent a la vie administrative Ils se constituent en 160 comites 160 locaux comite de surveillance comite revolutionnaire Pour lutter contre les moderes En 1793 ces creations sont generalisees et institutionnalisees par differentes lois comme la loi du 21 mars 1793 selon laquelle chaque commune doit posseder un comite de 12 160 membres 160 vrais sans culottes 160 qui sont l ame de la Revolution Ils denoncent aux autorites ceux qui sont presumes etre des adversaires de la Revolution La loi du 4 decembre 1793 14 frimaire an II associe les comites aux municipalites pour tout ce qui concerne l execution des lois revolutionnaires et les mesures de salut Public Ils sont charges de faire la chasse aux suspects participent aux arrestations ont une mission generale de propagande organisation de ceremonies patriotiques sont charges de surveiller les autorites publiques et de les denoncer pour 160 moderantisme 160 Pour cela ils peuvent s adresser directement au Comite de surete generale et au Comite de salut public Entre 1792 et 1794 ils ont joue un role fondamental en faisant regner la Terreur dans les villes en excedant souvent les instructions parisiennes Assistance publique modifier modifier le code Article detaille 160 Etat providence Vote par la Convention girondine le decret du 19 mars 1793 affirme le droit a l assistance pour tout homme hors d etat de travailler 160 les secours publics sont une 160 dette sacree 160 Constitution de 1793 Une fete decadaire est consacree a honorer le malheur 20 L assistance revet alors une dimension patriotique ce qui fait dire au politiste Pierre Rosanvallon que 160 l Etat providence moderne doit plus a Rousseau qu a Marx 160 21 A partir de 1791 une serie de decrets accorde des secours sur une base patriotique 160 secours aux Acadiens et aux Canadiens 21 160 puis a de nombreuses autres categories de refugies 21 160 indemnite aux personnes dont les proprietes ont souffert des invasions aides aux parents des victimes de la journee du 10 aout 1792 de la journee du Champ de Mars 160 etc 21 160 A l automne 1792 les secours aux familles des defenseurs de la patrie constituent un des axes majeurs de la politique d assistance publique 160 Rosanvallon 1995 21 Une fois par an devait se derouler la Fete du Malheur Dans toutes les communes de France les malheureux et indigents auraient ete honores Entoures d elus des notables et des travailleurs ils auraient recu des allocations manifestant ainsi la reconnaissance de la Republique envers eux en luttant contre leur oubli et leur isolement 22 Sous la Convention montagnarde la loi du 24 vendemiaire an II octobre 1793 quelques semaines apres la loi du maximum general precise les mesures pour l extinction de la mendicite tandis que la loi du 22 floreal an II mai 1793 organise l assistance publique dans les campagnes L assistance etait organisee par l Etat la loi du 23 messidor an II decide la mise en vente des biens des hopitaux Cependant confrontee a des problemes de personnel et a des problemes financiers la Convention suspend la loi de messidor an II sur les hopitaux Le Directoire retourne ensuite au cadre traditionnel de l assistance en rappelant les religieux et abandonnant la nationalisation des secours publics Sous le Consulat et l Empire le systeme hospitalier est durablement reconstruit Des bureaux de bienfaisance sont crees Justice revolutionnaire modifier modifier le code Les equipes revolutionnaires au pouvoir a partir de 1792 considerent que le systeme judiciaire repressif etabli par la Constituante est trop liberal car il ne permet pas d assurer une repression efficace rapide et exemplaire Ils vont mettre au point des institutions tres efficaces Tribunal revolutionnaire modifier modifier le code Article detaille 160 Tribunal revolutionnaire Il est etabli le 10 mars 1793 et est situe a Paris Ce tribunal 160 connaitra de toute entreprise contre revolutionnaire de tout attentat contre la liberte l egalite l unite et l indivisibilite de la Republique la surete interieure et exterieure de l Etat et de tout complot tendant a retablir la Royaute ou a etablir toute autre autorite attentatoire a la liberte a l egalite et a la souverainete du peuple soit que les accuses soient fonctionnaires civils ou militaires ou simples citoyens 160 C est une definition tres extensive qui permet de traduire a peu pres tous les opposants politiques devant le Tribunal revolutionnaire ce qui arrivera tres rapidement La Convention s engage dans une politique de mobilisation economique et les infractions dans ce domaine releveront de ce tribunal Personnel modifier modifier le code Il y a 5 juges dont un president 12 jures et le Ministere public compose d un accusateur public Quentin Fouquier Tinville et de deux substituts Ils sont tous nommes par la Convention parmi les republicains les plus surs On fait donc juger les accuses par les adversaires politiques Procedure modifier modifier le code A l origine il s agissait d une procedure de droit commun avec interrogatoire audition des temoins a charge et a decharge requisitoire et plaidoirie Cependant des l origine les condamnations ne peuvent faire l objet d aucun recours Mais le respect de cette procedure ne permet pas d aller tres vite Les six premiers mois le Tribunal prononce une quarantaine de condamnations a mort et autant d acquittements Pour obtenir la condamnation rapide des Girondins des reformes ont lieu La premiere reforme a lieu en octobre 1793 Le president du Tribunal a le droit de clore les debats des que les jures se declarent 160 suffisamment eclaires 160 notamment sans attendre que tous les temoins aient ete entendus D octobre 1793 a mai 1794 50 condamnations par mois ont lieu En outre la procedure est remaniee au gre du gouvernement contre tel ou tel accuse Par exemple le proces de Danton en mars 1794 s acheve par un decret mettant Danton 160 hors la loi 160 ce qui le met a mort avant la fin des debats Les accuses de crimes contre revolutionnaires sont prives de defenseurs Loi du 10 juin 1794 22 prairial an II 160 suppression de l interrogatoire de l accuse suppression de toute forme de defense la seule peine applicable est la mort selon l article 8 a defaut de preuves physiques les jures peuvent condamner sur simple 160 preuve morale 160 impression Le tribunal va condamner a mort systematiquement sur des presomptions tres legeres voire des suppositions de presomptions tres legeres tous ceux qui paraissent hostiles a la Revolution De juin a juillet 1794 chute de Robespierre il y a 50 condamnations a mort par jour d ou une lassitude meme chez les partisans de la Terreur et un detournement des citoyens Le Tribunal revolutionnaire a condamne 1 160 400 personnes Commissions militaires des Armees modifier modifier le code Elles ont pour fonction de juger et condamner les Francais pris dans les rangs ennemis Les competences de ces commissions seront elargies a tous les Francais qui ont pris les armes contre le gouvernement revolutionnaire Les infractions reprimees par la legislature revolutionnaire modifier modifier le code Les crimes politiques sont definis de facon tres extensive Infractions politiques au sens strict modifier modifier le code Ce sont toutes les formes de subversion de contestation politique comme le port de la cocarde blanche Crimes d emigration modifier modifier le code Beaucoup de Francais ont cherche refuge a l etranger pretres nobles anciens fonctionnaires de la monarchie Le statut des emigres est codifie La Revolution jacobine les traite collectivement comme coupables de trahison Un emigre est tout Francais ayant quitte la France a partir du 1er juillet 1789 Selon la loi retroactive du 28 mars 1793 il s agit de tout Francais qui se serait installe dans une partie du territoire national occupe par les armees ennemies ainsi que tout Francais absent de son domicile et ne pouvant justifier de sa residence permanente en France depuis le 9 mai 1792 Sont complices de ce crime ceux qui sont reputes favoriser l emigration 160 par secours 160 Tout emigre est puni de bannissement Tous ses biens sont confisques Si cet individu rentre en France et qu il est pris il est puni de mort sur simple constatation de son identite Pretres refractaires modifier modifier le code Depuis le 12 juillet 1790 tous les ecclesiastiques de France ont du preter serment de fidelite a la Constitution civile du clerge Le clerge se divise entre clerge insoumis refractaires 160 ceux qui demeurent fideles a la papaute et le clerge jureur constitutionnel En 1792 les refractaires sont tous bannis de France Ceux qui seront pris sur le territoire national seront punis de mort sur simple constatation de leur identite Autres infractions modifier modifier le code Sont punis de mort sur simple constatation d identite 160 Toute personne ayant participe a un soulevement arme contre la Republique Toute personne qui aurait accepte des fonctions publiques dans les territoires occupes par l ennemi Tous les agents publics qui auraient continue a occuper ces fonctions dans les territoires occupes par l ennemi Tous les individus qui ont participe a des revoltes ou emeutes contre revolutionnaires lors des operations de recrutement de l armee Legislation economique concernant notamment le ravitaillement et la fixation des prix maximum la loi du 26 juillet 1793 definit le crime d accaparement Sont punis de mort tous ceux qui detiennent des produits de premiere necessite et qui ne les vendent pas sur les marches publics quotidiennement lutte contre la speculation A partir d aout 1792 les autorites vont multiplier les arrestations preventives sur denonciation ou critere social 160 toutes les personnes arretees sans que l on possede des elements concrets pour les traduire devant un tribunal anciens nobles anciens fonctionnaires de la monarchie ecclesiastiques y compris les jureurs individus 160 riches 160 tris entre 160 maxi suspect 160 et 160 mini suspect 160 Institutions fondees par la Convention modifier modifier le code La Convention a fonde des institutions aujourd hui celebres 160 L Ecole polytechnique Le Conservatoire national des arts et metiers L Ecole normale superieure Le systeme metrique Le Conservatoire de musique Le Conservateur des hypotheques Le Museum d histoire naturelle L Ecole speciale des Langues orientales 30 mars 1795 La Convention nationale a supprime toutes les universites le 15 septembre 1793 Elle groupa sous le nom d Institut les anciennes Academies qu elle avait prealablement dissoutes au cours de l ete 1793 sous l influence de Marat qui les accusait d etre des repaires d aristocrates et celles qu elle fonda elle meme Bilan de cette periode modifier modifier le code Environ 40 160 000 personnes ont ete guillotinees pour un total de 200 160 000 personnes environ tuees et 500 160 000 emprisonnees 91 ref 160 necessaire 93 Notes et references modifier modifier le code La Constitution de l an I n a jamais ete appliquee et la Constitution de 1791 a continue a s appliquer partiellement Assemblee electorale de Paris 2 septembre p XI a b et c Roger Dupuy La Republique jacobine Terreur guerre et gouvernement revolutionnaire 1792 1794 tome 2 de la Nouvelle histoire de la France contemporaine Le Seuil coll Points 2005 p 160 34 40 Roger Dupuy Nouvelle histoire de la France contemporaine La Republique jacobine 2005 p 160 35 a et b Come Simien Incarner la Republique L election des Conventionnels dans trois departements meridionaux Ariege Aude Pyrenees Orientales in Michel Biard Philippe Bourdin Herve Leuwers et Pierre Serna dir 1792 Entrer en Republique Paris Armand Colin 2013 p 160 185 200 J C Martin La Revolution francaise Belin Capes Agregation 2004 p 160 166 La Revolution francaise PUF 1968 p 160 285 a et b Institutions et vies politique la documentation francaise 2003 Pierre Prades Ils ont tue le poete Andre Chenier 3 octobre 1762 20 juillet 1794 1998 p 160 135 Nicole Dockes professeur emerite agrege des universites et Annie Heritier maitre de conferences a la faculte de droit de l universite de Corse Genese de la notion juridique de patrimoine culturel 1750 1816 2003 p 160 70 Jean Clement Martin La Revolution francaise Encyclopaedia Universalis DVD 2007 Michel Eude 160 La loi de Prairial 160 Annales historiques de la Revolution francaise no 160 254 8206 octobre decembre 1983 p 160 548 lire en ligne Christian Bigaut 160 Les suspensions de la Constitution 160 Les regimes derogatoires aux dispositions constitutionnelles 160 les suspensions provisoires de la Constitution 160 La Revue administrative Paris Presses universitaires de France no 160 325 8206 janvier fevrier 2002 p 160 47 JSTOR 160 40772703 Diane Ladjouzi 160 Les journees des 4 et 5 septembre 1793 a Paris 160 un mouvement d union entre le peuple la Commune de Paris et la Convention pour un executif revolutionnaire 160 Annales historiques de la Revolution francaise no 160 321 8206 juillet septembre 2000 p 160 10 11 lire en ligne Francoise Brunel Thermidor 160 la chute de Robespierre 1794 Bruxelles Complexe coll 160 160 La Memoire des siecles 160 no 160 211 1989 155 160 p ISBN 160 2 87027 275 8 presentation en ligne p 160 10 Voir la chronologie de Michel Delon in Jean Baptiste Louvet de Couvray Les Amours du chevalier de Faublas Paris Gallimard collection Folio 1996 et le Dictionnaire des parlementaires francais de 1789 a 1889 tome 4 p 192 Roger Dupuy Nouvelle histoire de la France contemporaine La Republique jacobine 2005 p 160 39 371 deputes etaient presents lors des debats sur l abolition de la monarchie le lendemain de la bataille de Valmy Voir Anne Heritier Genese de la notion juridique de patrimoine culturel 1750 1816 Paris L Harmattan 2003 304 pages p 160 69 70 ISBN 160 2747546608 Michel Biard Philippe Bourdin Silvia Marzagalli Revolution Consulat Empire 1789 1815 tome 9 de Joel Cornette dir Histoire de France Belin 2009 p 160 125 Mona Ozouf La Fete revolutionnaire 1789 1799 Paris 1976 cite par Rosanvallon 1995 p 160 52 a b c d et e Rosanvallon 1995 p 160 52 Elodie Wahl 160 160 J ai eu faim et vous m avez nourri 160 Insertion versus charite 160 Terrain revue no 160 51 8206 septembre 2008 lire en ligne Voir aussi modifier modifier le code Sources primaires imprimees modifier modifier le code Archives parlementaires de 1787 a 1860 tomes LII a CII Bibliographie modifier modifier le code Jean d Andlau 160 Penser la loi et en debattre sous la Convention 160 le travail du Comite de legislation et la loi sur les emigres du 28 mars 1793 160 Annales historiques de la Revolution francaise no 160 396 8206 avril juin 2019 p 160 3 19 lire en ligne Michel Biard pref 160 Jean Clement Martin Missionnaires de la Republique 160 les representants du peuple en mission 1793 1795 Paris CTHS coll 160 160 CTHS histoire 160 no 160 8 2002 623 160 p presentation en ligne Michel Biard 160 Entre Gironde et Montagne 160 les positions de la Plaine au sein de la Convention nationale au printemps 1793 160 Revue historique no 160 631 8206 juillet 2004 p 160 555 576 DOI 160 10 3917 rhis 043 0555 lire en ligne Michel Biard Philippe Bourdin et Herve Leuwers 160 ACTAPOL 160 un chantier de recherche sur les conventionnels 160 Annales historiques de la Revolution francaise Paris Armand Colin no 160 381 160 Les conventionnels 160 8206 juillet septembre 2015 p 160 3 9 lire en ligne Michel Biard dir Philippe Bourdin dir Herve Leuwers dir et Pierre Serna dir 1792 entrer en Republique Paris Armand Colin coll 160 160 Armand Colin recherches 160 2013 328 160 p ISBN 160 978 2 200 28771 9 presentation en ligne Michel Biard La liberte ou la mort 160 mourir en depute 1792 1795 Paris Tallandier 2015 363 160 p ISBN 160 979 10 210 0731 4 presentation en ligne Philippe Bourdin 160 Democratie tronquee Convention transparente Les Deux Tiers au crible des declarations individuelles d etat civil et de patrimoine 160 Annales historiques de la Revolution francaise Paris Armand Colin no 160 381 160 Les conventionnels 160 8206 juillet septembre 2015 p 160 155 187 lire en ligne Vincent Cuvilliers Matthieu Fontaine et Philippe Moulis 160 Presider les seances de la Convention nationale 160 Annales historiques de la Revolution francaise Paris Armand Colin no 160 381 160 Les conventionnels 160 8206 juillet septembre 2015 p 160 129 153 lire en ligne Roger Dupuy Nouvelle histoire de la France contemporaine t 160 2 160 La Republique jacobine 160 Terreur guerre et gouvernement revolutionnaire 1792 1794 Paris Editions du Seuil coll 160 160 Points Histoire 160 no 160 102 2005 366 160 p ISBN 160 2 02 039818 4 Corinne Gomez Le Chevanton et Francoise Brunel 160 La Convention nationale au miroir des Archives Parlementaires 160 Annales historiques de la Revolution francaise Paris Armand Colin no 160 381 160 Les conventionnels 160 8206 juillet septembre 2015 p 160 11 29 lire en ligne Alexandre Guermazi 160 La naissance de la Montagne dans l espace public 160 un mot au service des conventionnels du cote gauche ou de la Republique 160 Octobre 1792 janvier 1793 160 Annales historiques de la Revolution francaise Paris Armand Colin no 160 381 160 Les conventionnels 160 8206 juillet septembre 2015 p 160 31 53 lire en ligne Mette Harder 160 160 Elle n a pas meme epargne ses membres 160 160 Les epurations de la Convention nationale entre 1793 et 1795 160 Annales historiques de la Revolution francaise Paris Armand Colin no 160 381 160 Les conventionnels 160 8206 juillet septembre 2015 p 160 77 105 lire en ligne Anne Jollet 160 Femme de conventionnel 160 un enjeu politique dans la republique 160 160 Annales historiques de la Revolution francaise Paris Armand Colin no 160 381 160 Les conventionnels 160 8206 juillet septembre 2015 p 160 107 127 lire en ligne Auguste Kuscinski Dictionnaire des Conventionnels Paris Editions Rieder 1916 1919 4 fascicules in 8 Reedition 160 Auguste Kuscinski Dictionnaire des Conventionnels Brueil en Vexin Editions du Vexin francais 1973 IV 615 160 p Marco Marin 160 Y a t il des mots des montagnards 160 Le lexique et les choix politiques montagnards 160 Annales historiques de la Revolution francaise Paris Armand Colin no 160 381 160 Les conventionnels 160 8206 juillet septembre 2015 p 160 55 76 lire en ligne Anne de Mathan 160 Des lettres de conventionnels a leurs concitoyens 160 une interface dans un processus de politisation reciproque 160 Annales historiques de la Revolution francaise Paris Armand Colin no 160 381 160 Les conventionnels 160 8206 juillet septembre 2015 p 160 213 239 lire en ligne Jean Luc Parodi dir Institutions et vie politique la Documentation francaise 2003 Come Simien 160 Incarner la Republique 160 L election des Conventionnels dans trois departements meridionaux Ariege Aude Pyrenees Orientales 160 dans Michel Biard Philippe Bourdin Herve Leuwers et Pierre Serna dir 1792 Entrer en Republique Paris Armand Colin 2013 p 160 185 200 Come Simien 160 La Convention interminable 160 les regicides au tribunal du passe 1815 1830 160 Annales historiques de la Revolution francaise Paris Armand Colin no 160 381 160 Les conventionnels 160 8206 juillet septembre 2015 p 160 189 211 lire en ligne Michel Vovelle dir Le tournant de l an III 160 reaction et Terreur blanche dans la France revolutionnaire Paris Editions du Comite des travaux historiques et scientifiques CTHS 1997 610 160 p ISBN 160 2 7355 0343 7 presentation en ligne Articles connexes modifier modifier le code Categorie Depute de la Convention nationale Categorie Conventionnel regicide Ministres de la Convention Complot de Charenton Jean Baptiste Bouchotte Montagne Gironde Marais Enrages Indulgents Liste alphabetique des membres de la Convention nationale Liste des membres de la Convention nationale par departement Liste des presidents de la Convention nationale Gustave Dechezeaux Revolution francaise Terreur Revolution francaise Liens externes modifier modifier le code Sur les autres projets Wikimedia 160 Convention nationale sur Wikimedia Commons GRHis Groupe de Recherche d Histoire de l Universite de Rouen ACTAPOL 160 Acteurs et action politique en revolution 160 les Conventionnels lire en ligne Notices dans des dictionnaires ou encyclopedies generalistes 160 Dizionario di Storia Encyclopaedia Britannica Gran Enciclopedia Catalana Encyclopedie Larousse Notices d autorite 160 Fichier d autorite international virtuel International Standard Name Identifier Bibliotheque du Congres Gemeinsame Normdatei Bibliotheque nationale tcheque WorldCat Id WorldCat Convention nationale Precede par Suivi par Louis XVI Pouvoir executif de la Republique francaise 1792 1795 Directoire v 160 mDroit constitutionnel en France Constitutions Histoire Monarchie constitutionnelle Constitution du 3 septembre 1791 Ire Republique Convention nationale Constitution du 6 messidor an I Directoire Constitution du 5 fructidor an III Consulat Constitution du 22 frimaire an VIII Consulat a vie Senatus consulte organique du 16 thermidor an X Ier Empire Senatus consulte organique du 28 floreal an XII Restauration Charte de 1814 Cent Jours Acte additionnel aux constitutions de l Empire du 22 avril 1815 Monarchie de Juillet Charte constitutionnelle du 14 aout 1830 IIe Republique Constitution du 4 novembre 1848 IInd Empire Constitution de 1852 IIIe Republique Lois constitutionnelles de 1875 Etat francais Loi de 1940 GPRF Loi constitutionnelle du 2 novembre 1945 IVe Republique Constitution du 27 octobre 1946 Ve Republique Constitution du 4 octobre 1958 Revisions constitutionnelles Texte Ordre constitutionnel Haute Cour President de la Republique Cour de justice de la Republique ministres Conseil constitutionnel Question prioritaire de constitutionnalite Membres Bloc de constitutionnalite Constitution de 1958 Declaration des droits de l homme et du citoyen de 1789 Preambule de la Constitution de 1946 Charte de l environnement de 2004 Principes fondamentaux reconnus par les lois de la Republique Principes a valeur constitutionnelle Objectif de valeur constitutionnelle v 160 mHistoire parlementaire francaise Royaume de France Etats generaux 1302 1303 1308 1312 1314 1317 1320 1321 1322 1326 1343 1346 1355 1356 1357 1358 1359 1363 1369 1380 1413 1420 1439 1448 1468 1484 1506 1560 1561 1576 1577 1588 1589 1593 1614 1789 Revolution francaise Etats generaux de 1789 convocation liste categories noblesse clerge tiers etat presidents Assemblee nationale constituante liste categories noblesse clerge tiers etat presidents Royaume de France Monarchie 160 constitutionnelle Constitution de 1791 Assemblee nationale legislative elections liste categorie presidents Republique francaise Premiere Republique Constitution de l an I 1793 Convention nationale elections liste categorie presidents Constitution de l an III Directoire Conseil des Anciens liste categorie Ier 160 senat elections liste categorie IIe 160 senat elections liste categorie IIIe 160 senat elections liste categorie IVe 160 senat elections liste categorie Conseil des Cinq Cents liste categorie Ire 160 legislature elections liste categorie IIe 160 legislature elections liste categorie IIIe 160 legislature elections liste categorie IVe 160 legislature elections liste categorie Constitution de l an VIII Consulat Constitution de l an X Consulat a vie Senat conservateur liste categorie Tribunat liste categorie Ire 160 session elections liste categorie IIe 160 session elections liste categorie IIIe 160 session elections liste categorie IVe 160 session elections liste categorie Ve 160 session elections liste categorie VIe 160 session elections liste categorie Corps legislatif liste categorie Ire 160 legislature liste categorie IIe 160 legislature elections liste categorie IIIe 160 legislature elections liste categorie IVe 160 legislature elections liste categorie Ve 160 legislature elections liste categorie VIe 160 legislature elections liste categorie Empire francais Premier Empire Constitution de l an XII Senat conservateur liste categorie Tribunat jusqu en 1807 liste categorie Ire 160 session elections liste categorie IIe 160 session elections liste categorie IIIe 160 session elections liste categorie IVe 160 session elections liste categorie Corps legislatif liste categorie Ire 160 legislature elections liste categorie IIe 160 legislature elections liste categorie IIIe 160 legislature elections liste categorie IVe 160 legislature elections liste categorie Ve 160 legislature elections liste categorie VIe 160 legislature elections liste categorie VIIe 160 legislature elections liste categorie VIIIe 160 legislature elections liste categorie IXe 160 legislature elections liste categorie Xe 160 legislature elections liste categorie Royaume de France Premiere Restauration Charte de 1814 Chambre des pairs liste categorie Chambre des deputes elections liste categorie Empire francais Cent Jours Acte additionnel aux constitutions de l Empire Chambre des pairs liste categorie Chambre des representants elections liste categorie Royaume de France Seconde Restauration Charte de 1814 Chambre des pairs liste categorie Chambre des deputes liste categorie Ire 160 legislature elections liste IIe 160 legislature elections de 1816 et 1820 liste IIIe 160 legislature elections liste IVe 160 legislature elections liste Royaume de France Monarchie de Juillet Charte de 1830 Chambre des pairs liste categorie Chambre des deputes liste categorie Ire 160 legislature elections liste IIe 160 legislature elections liste IIIe 160 legislature elections liste IVe 160 legislature elections liste Ve 160 legislature elections liste VIe 160 legislature elections liste VIIe 160 legislature elections liste Republique francaise Deuxieme Republique Assemblee nationale constituante elections liste categorie Constitution de 1848 Assemblee nationale legislative elections liste categorie Empire francais Second Empire Constitution de 1852 Senat liste categorie Corps legislatif liste categorie Ire 160 legislature elections liste IIe 160 legislature elections liste IIIe 160 legislature elections liste IVe 160 legislature elections liste Republique francaise Troisieme Republique Assemblee nationale elections liste categorie Lois constitutionnelles de 1875 Senat liste categorie senateurs inamovibles elections senatoriales Ier 160 senat elections liste categorie IIe 160 senat elections liste categorie IIIe 160 senat elections liste categorie IVe 160 senat elections liste categorie Ve 160 senat elections liste categorie VIe 160 senat elections liste categorie VIIe 160 senat elections liste categorie VIIIe 160 senat elections liste categorie IXe 160 senat elections liste categorie Xe 160 senat elections liste categorie XIe 160 senat elections liste categorie XIIe 160 senat elections liste categorie XIIIe 160 senat elections liste categorie XIVe 160 senat elections liste categorie XVe 160 senat elections liste categorie XVIe 160 senat elections liste categorie XVIIe 160 senat elections liste categorie XVIIIe 160 senat elections liste categorie XIXe 160 senat elections liste categorie XXe 160 senat elections liste categorie XXIe 160 senat elections liste categorie Chambre des deputes liste categorie Ire 160 legislature elections liste categorie IIe 160 legislature elections liste categorie IIIe 160 legislature elections liste categorie IVe 160 legislature elections liste categorie Ve 160 legislature elections liste categorie VIe 160 legislature elections liste categorie VIIe 160 legislature elections liste categorie VIIIe 160 legislature elections liste categorie IXe 160 legislature elections liste categorie Xe 160 legislature elections liste categorie XIe 160 legislature elections liste categorie XIIe 160 legislature elections liste categorie XIIIe 160 legislature elections liste categorie XIVe 160 legislature elections liste categorie XVe 160 legislature elections liste categorie XVIe 160 legislature elections liste categorie Etat francais Regime de Vichy Loi constitutionnelle de 1940 Conseil national liste categorie CFLN Ordonnance du 17 septembre 1943 Assemblee consultative provisoire liste categorie GPRF Ordonnance du 9 aout 1944 Assemblee nationale constituante elections liste categorie Loi constitutionnelle de 1945 Assemblee nationale constituante elections liste categorie Republique francaise Quatrieme Republique Constitution de 1946 Conseil de la Republique liste categorie elus par l Assemblee Nationale elections senatoriales Ier 160 senat elections liste categorie IIe 160 senat elections liste categorie IIIe 160 senat elections liste categorie IVe 160 senat elections liste categorie Ve 160 senat elections liste categorie Assemblee nationale liste categorie Ire 160 legislature elections liste categorie IIe 160 legislature elections liste categorie IIIe 160 legislature elections liste categorie Republique francaise Cinquieme Republique Constitution de 1958 Senat liste categorie elections senatoriales Ier 160 senat elections liste categorie IIe 160 senat elections liste categorie IIIe 160 senat elections liste categorie IVe 160 senat elections liste categorie Ve 160 senat elections liste categorie VIe 160 senat elections liste categorie VIIe 160 senat elections liste categorie VIIIe 160 senat elections liste categorie IXe 160 senat elections liste categorie Xe 160 senat elections liste categorie XIe 160 senat elections liste categorie XIIe 160 senat elections liste categorie XIIIe 160 senat elections liste categorie XIVe 160 senat elections liste categorie XVe 160 senat elections liste categorie XVIe 160 senat elections liste categorie XVIIe 160 senat elections liste categorie XVIIIe 160 senat elections liste categorie XIXe 160 senat elections liste categorie XXe 160 senat elections liste categorie Assemblee nationale liste categorie Ire 160 legislature elections liste categorie IIe 160 legislature elections liste categorie IIIe 160 legislature elections liste categorie IVe 160 legislature elections liste categorie Ve 160 legislature elections liste categorie VIe 160 legislature elections liste categorie VIIe 160 legislature elections liste categorie VIIIe 160 legislature elections liste categorie IXe 160 legislature elections liste categorie Xe 160 legislature elections liste categorie XIe 160 legislature elections liste categorie XIIe 160 legislature elections liste categorie XIIIe 160 legislature elections liste categorie XIVe 160 legislature elections liste categorie XVe 160 legislature elections liste categorie Parlement francais Congres Constitutions Elections legislatives senatoriales Liste des legislatures Composition de l Assemblee nationale par legislature Presidents du Senat liste categorie Presidents de l Assemblee nationale liste categorie Lieux Palais Bourbon Palais du Luxembourg Chateau de Versailles v 160 mRevolution francaise Reperes temporels Chronologie Ancien Regime Causes Revolution Monarchie constitutionnelle francaise Republique Directoire Consulat Glossaire Les Intellectuels Siecle des Lumieres Beaumarchais Edmund Burke Charles Augustin Coulomb Pierre Daunou Anacharsis Cloots Diderot Benjamin Franklin Thomas Jefferson Antoine Lavoisier Montesquieu Thomas Paine Jean Jacques Rousseau Abbe Sieyes Voltaire Evenements civils etpolitiques par annees 1788 Journee des Tuiles Reunion des etats generaux du Dauphine 1789 Qu est ce que le Tiers Etat 160 Affaire Reveillon Etats generaux de 1789 Assemblee constituante de 1789 Serment du Jeu de paume Prise de la Bastille Grande Peur Nuit du 4 aout 1789 Declaration des droits de l homme et du citoyen Journees des 5 et 6 octobre 1790 Suppression des parlements locaux Suppression de la noblesse Constitution civile du clerge Fete de la Federation 1791 Fuite de Varennes Fusillade du Champ de Mars Declaration de Pillnitz Premiere Constitution Assemblee nationale legislative 1792 Declaration de guerre de la France au roi de Boheme et de Hongrie Manifeste de Brunswick La Commune insurrectionnelle de Paris Journee du 10 aout Massacres de Septembre Convention nationale Premiere Republique Convention girondine 1793 Execution de Louis XVI Tribunal revolutionnaire Terreur Comite de salut public Comite de surete generale La chute des Girondins Convention montagnarde Insurrections federalistes Guerre de Vendee L assassinat de Marat Constitution de 1793 Levee en masse Loi des suspects Terreur Execution de Marie Antoinette d Autriche Dechristianisation 1794 Loi de ventose an II Hebert guillotine Danton amp Desmoulins guillotines Loi de Prairial Chute et execution de Robespierre Convention thermidorienne Premiere terreur blanche Fermeture du Club des jacobins 1795 Insurrection du 12 germinal Insurrection du 1er prairial Cretois Constitution de l an III Insurrection du 13 vendemiaire Directoire Conseil des Cinq Cents Conseil des Anciens 1796 Conjuration des Egaux 1797 Coup d Etat du 18 Fructidor Second congres de Rastatt 1799 Coup d Etat du 30 Prairial Coup d Etat du 18 Brumaire Constitution de l an VIII Consulat Figures significativeset factions Club de 1789 Jean Sylvain Bailly Gilbert du Motier de La Fayette Francois Alexandre Frederic de la Rochefoucauld Isaac Le Chapelier Honore Gabriel Riqueti de Mirabeau Emmanuel Joseph Sieyes Charles Maurice de Talleyrand Perigord Nicolas de Condorcet Club des Feuillantset Clichy Vincent Marie Vienot de Vaublanc Grace Elliott Arnaud de La Porte Jean Sifrein Maury Francois Barthelemy Guillaume Mathieu Dumas Antoine Barnave La Fayette Alexandre de Lameth Charles Malo de Lameth Andre Chenier Jean Francois Reubell Camille Jordan Madame de Stael Francois Antoine de Boissy d Anglas Jean Charles Pichegru Pierre Paul Royer Collard Girondins Jacques Pierre Brissot Jean Marie Roland de La Platiere Madame Roland Etienne Claviere Nicolas de Condorcet Charlotte Corday Jean Baptiste Salle Jean Baptiste Treilhard Pierre Victurnien Vergniaud Jerome Petion de Villeneuve Jean Antoine Debry Olympe de Gouges Louis Marie de La Revelliere Lepeaux La Plaine Abbe Sieyes Jean Jacques Regis de Cambaceres Charles Francois Lebrun Lazare Nicolas Marguerite Carnot Philippe Egalite Louis Philippe Ier Antoine Merlin de Thionville Jean Joseph Mounier Pierre Samuel du Pont de Nemours Nicolas Francois de Neufchateau Les Montagnards Maximilien de Robespierre Georges Jacques Danton Jean Paul Marat Camille Desmoulins Louis Antoine de Saint Just Paul Barras Louis Philippe Ier Louis Michel Lepeletier de Saint Fargeau Jacques Louis David Georges Couthon Roger Ducos Jean Marie Collot d Herbois Jean Henri Voulland Philippe Antoine Merlin de Douai Antoine Fouquier Tinville Philippe Francois Joseph Le Bas Marc Guillaume Alexis Vadier Jean Pierre Andre Amar Claude Antoine Prieur Duvernois Prieur de la Marne Charles Gilbert Romme Andre Jeanbon Saint Andre Jean Lambert Tallien Bertrand Barere de Vieuzac Jacques Nicolas Billaud Varenne Christophe Saliceti Hebertisteset enrages Jacques Hebert Pierre Gaspard Chaumette Antoine Francois Momoro Francois Nicolas Vincent Francois Chabot Jean Baptiste Bouchotte Jean Baptiste Gobel Francois Hanriot Louis Henri Scipion du Roure Jacques Roux Stanislas Marie Maillard Charles Philippe Ronsin Jean Francois Varlet Jean Theophile Leclerc Claire Lacombe Pauline Leon Gracchus Babeuf Sylvain Marechal Autres Charles X Louis XVI Louis XVII Louis XVIII Louis Antoine de Bourbon Conde Louis VI Henri de Bourbon Conde Louis V Joseph de Bourbon Conde Marie Antoinette d Autriche Napoleon Ier Lucien Bonaparte Joseph Bonaparte Joseph Fesch Josephine de Beauharnais Joachim Murat Jean Sylvain Bailly Jacques Donatien Le Ray Chretien Guillaume de Malesherbes Talleyrand Theresa Tallien Guy Jean Baptiste Target Catherine Theot Donatien Alphonse Francois de Sade Madame de Lamballe Madame du Barry Louis de Breteuil de Chateaubriand Jean Chouan Lomenie de Brienne Charles Alexandre de Calonne Jacques Necker Jean Jacques Duval d Epremesnil Liste des personnalites de la Revolution francaise Memoire Musee de la Revolution francaise Revolution francaise au cinema Portail Categories Glossaire Commons Wikiquote Portail de la Revolution francaise Portail de la politique francaise Ce document provient de 160 https fr wikipedia org w index php title Convention nationale amp oldid 186569003 160 Categories Premiere Republique francaiseInstitution de la Revolution francaiseAncien organe legislatif francaisConvention nationaleCategories cachees Article utilisant l infobox ParlementArticle utilisant une InfoboxArticle a reference necessaireCategorie Commons avec lien local identique sur WikidataPage utilisant 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